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Wrath of the Lich Prince : le Lai

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Wrath of the Lich Prince : le Lai Empty Wrath of the Lich Prince : le Lai

Message  Taltos Queen Sam 15 Sep - 13:48

Wrath of the Lich Prince - Chapitre I : To Death, to Northrend



Spoiler:

Tout commença aux portes d'un monde dévasté,
Par une chasse entre des tueurs et un démon de mort.
La proie fut un sombre vieillard aux tristes secrets,
Les chasseurs, des héros monstrueux en quête d'or.
Alors, leur désir violent n'était point d'argent,
Leurs crocs et leurs lames ne souhaitaient que du sang.
Car si le vol et les meurtres étaient leurs amis,
Nulle trahison ne vivait en cette Confrérie.
Le vieillard, lui, allait subir le coup du sort,
du spectre impie qui hantait son ombre et son corps.
Des années il avait repoussé le destin,
L'âge le rattrapait, ainsi que le venin.

Spoiler:

En la Confrérie s'abritait un animal,
Féline sauvageonne, pour certains le mal,
Les yeux de chaque bête étaient les siens, brillants,
Noir corbeau, elle traquait le vieillard haletant.
Par l’œil de l'oiseau, les voleurs se mirent en chasse,

Spoiler:

Leur championne aux cheveux rouges suivait la trace.
La course fut longue dans les terres brûlantes,

Spoiler:

Épuisante dans les marais et les dunes,

Spoiler:

Harassante dans les forêts hantées de banshees hurlantes,

Spoiler:

Elle prit sombre fin dans la Vallée d'Ombrelune.

Spoiler:

Au centre de l’infamie se tenait la proie,
Un prince des démons allait être fait roi.
Dans de noires montagnes, les voleurs chassèrent,
La championne courroucée marchant la première.
Le vieillard n'était agité que de sanglots,
Mais les chasseurs ne virent qu'un démon ricanant.
Beaucoup ils furent à voir une amitié d'antan,
Mais tous savaient que le sang serait le seul lot.

Spoiler:

Des paroles furent échangées avec le noir,
Tous le regardaient et se souvenaient de lui,
Dans les catacombes, il gardait la Confrérie,
Markar Lordora, un nom dépourvu de gloire.
Le vieux maudit observait depuis les ténèbres
Le fier Aarseth, la sauvage Laïlaétha
Artus, le jeune et candide mage du froid,
Tous ils célébreraient son éloge funèbre.

Spoiler:

Une bataille secrète fit donc rage,
Animée de la colère de cent démons.
Le vieil ennemi croulait sous le poids des âges,
Le sang coulait à flots sur son corps moribond.
Mais un à un ils tombèrent dans la cendre.
Markar était mourant, et s'effondrait en ruines,
Et de son corps décrépit pleuvait une bruine,
Contre laquelle nul ne pouvait se défendre.

Spoiler:

La championne rouge fut la dernière à frapper,
Sa jeune flamme brûlait la chair du vieux damné.
L'ombre en fut courroucée et se fit orgueilleuse,
Elle fit un caprice de sa gorge rocailleuse.
« Quelle est l'engeance qui engendre mon courroux ?
Ignore-t-elle que je suis son roi dans la mort ?
Ce péché est payé par la plus vile roue.
Ô, le sang de ses fidèles sera mon or ! »

Spoiler:

Le vieux fut fait carcasse et le démon marcha,
Foulant les vaincus, il les voulait en parias.
La honte et la souffrance était leur lot alors,
Il n'y eut qu'un seul chanceux qui put trouver la mort.

Spoiler:

Le sombre prince tendit la main vers l'innocent,
Mais du sauveur il n'avait vu nulle pythie.
Le vieil homme avait rattrapé le sombre vent,
Il possédait le pouvoir des vieux bannis.
Tel un roi spectral, Markar se dressa fièrement,
Son corps déchiqueté brûlait son vieux geôlier.
Il chassa le démon par d'infernaux sarments,
Le Prince-Liche ne put que fuir et hurler.

Spoiler:

Le vieillard souriant s'en fut par des vents sans vices.
Le gardien avait rempli son dernier office.
Silencieux, les bandits portèrent leur ami,
Qui d'un sourire avait achevé la folie.

Spoiler:

Cette histoire fut le prologue du voyage,
Dans lequel le sang versé sauverait les âges.

La Confrérie vécut, gardée par sa mémoire,
Mais de sombres tâches vinrent dans son histoire.
Hantée de noirs cauchemars, la rouge championne
Déchirait chaque nuit, rugissant comme une lionne.
Sept fantômes la hantait, exigeant mémoire,
Vieilles camarades de bataille perdues,
D’outre-tombe, elles avaient vaincu les vils cafards,
Quand enfin vint l'espoir, elles avaient disparu.

Spoiler:

La terre avait tourné, elle avait oublié,
Mais elle voulait maintenant savoir, remonter.
Deux servantes la suivirent en son long voyage,
Deux Elfes de la Nuit qui suivaient ses adages.
Laïlaétha, la sauvageonne chatte noire,
Aïnariel, froide guerrière des morts glacées.
Trois femmes vivant sans satin ou fards,
Partant pour le Norfendre et leur grande épopée.

Spoiler:


Dernière édition par Taltos Queen le Ven 12 Oct - 21:12, édité 1 fois
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Wrath of the Lich Prince : le Lai Empty Re: Wrath of the Lich Prince : le Lai

Message  Taltos Queen Jeu 11 Oct - 11:58

Wrath of the Lich Prince - Chapitre II : Across the Walrus Seas


Eau, terre et air, fondements de la vie,
Trois championnes les contemplaient avec envie,
Les falaises connaissaient la paix et le calme, le vert,
Le monde n'était plus englouti en Enfer.

Spoiler:

Mais Ainarïel sentait toujours la froide épine,
Laïlaétha sentait l'horreur sous cet été,
La douleur ancienne empoisonnait la racine
du cœur de Jadie, qui affrontait les regrets.
Le navire entrait entrait dans les terres, dans les ruines,
Les hommes s'effrayaient des ombres du passé,
La chatte observait sa maîtresse dans la bruine,
Elle savait les six fantômes qui la hantait.

Spoiler:

Sainte Vieley des Assassins, pointe de Lumière,
Durant la guerre, elle gardait les sombres secrets
Vieley l'empoisonneuse, meurtrissant l'Enfer,
Les monstres d'os et de chair, par elle furent tués.

Spoiler:

Sainte Telescia des Mages, aimant la Lumière,
Un esprit de rouages animé par la foi.
Telescia la Sorcière, interdisant l'Enfer,
Car sa science montre la grande sainteté.

Spoiler:

Sainte Hildegarde des gladiateurs de Lumière,
Une force de géant bâtissant le royaume,
Hildegarde la Forte, fracassant l'Enfer,
De ses saintes claymores ne protégeait nul heaume.

Spoiler:

Sainte Eurelie des Veneurs, mâtin de Lumière,
Franche-tireuse aux yeux et aux balles sacrées.
Eurelie la Chasseuse, pourchassant l'Enfer,
Ses fiers chiens de guerre harcelant les Réprouvés.

Spoiler:

Sainte Naztrix des Martyrs, douleur de Lumière,
La pauvre ombre des suicidés pour leurs péchés,
Naztrix la Maudite, sacrifiant l'Enfer,
Qui pour les innocents renonçait au Sacré.

Spoiler:

Iulie, Sainte des Saintes, grâce de Lumière,
Plus innocente qu'une enfant, lavant l'impie.
Iulie la Gentille, pardonnant à l'Enfer,
Pacifiant les ardents, soulageant les agonies.

Spoiler:

La Septième Sœur se trouvait sous les yeux du chat,
La seule Croisée revenue du Valhalla.
Sainte Jadie des Soldats, épée de Lumière,
Championne de la Croisade au Feu Sacré
Jadie la Chevalière, condamnant l'Enfer
Dont la foi et le feu terrifiait les damnés.

Spoiler:

Ce sont leurs histoires qui vous seront contées,
Les combats et les chutes des Sept sœurs sacrées.

Enfin les trois championnes sortirent des flots,
Trouvant feu dans un hospice aux airs de village.
En ces lieux, tous la guerre avaient rendus égaux,
Toujours flottait la froide puanteur des âges.
Ce n'étaient que rêve et visions qui les guidait,
Mais elles avaient déjà une destination.
La croisée conservait des souvenirs de paix,
Et d'alliés dans un temps de guerre et de félons.

Spoiler:

Peuple dont la foi était la graisse et l'ivoire,
Les grands sages du Norfendre sont les Roharts.
Même Jadie l'ardente souhaiterait les revoir,
Bonne pour les âmes était l'amitié Tuskarr.

Spoiler:

Avec ce simple but, la marche commença.
La route du Fjord, la beauté du Norfendre,
Fut ainsi parcourue d'un serein et doux pas,
Pleine de majesté et de gibier tendre.

Spoiler:

Elles traversèrent la terre et la mer du Fjord,
Descendirent les escaliers des plus froids cieux,
La marche se termina au bout de la corde.
Quelques joyeux Roharts en gardaient les essieux.

Spoiler:

Comme un soldat épuisé ruant vers sa bière,
Lavant par l'ivresse le sang des ennemis,
La Croisée voyait là, même loin de la guerre,
Un havre de sel, de mer, de paix et de vie.

Spoiler:

Fumée et vapeurs d'herbes emplissaient chaque tente,
Les deux Elfes furent bien surprises de ces soirs,
Jadie la cruelle était douceur et attente,
Nulle de ces colères dont elle avait l'art.

Spoiler:

Nuls chants de guerre et de gloire, ni de tristes histoires,
Juste des rires et des vieux contes de marins.
Pas de sang et de larmes dans les mets du soir,
Juste du gibier de mer, thés aux milles parfums.

Spoiler:

La recherche n'était que plaisance glacée,
Et dans deux jours seulement viendrait le départ.
Demain serait le jour de pêche par tous respecté,
Même du chat sauvage qui cueillait sans art.

Spoiler:

Bien fort et vivace étaient l'esprit de ces vieux,
Leur seule lame aiguisée était leur sagesse.
De l'Elfe animale, ils étaient tous forts curieux,
Qui pêchait par artifice et non par adresse.

Spoiler:

Cette ancienne voie des ours fut prise pour mesure,
Et la simple pêche se fit défi des flots.
Et lors que cet exploit semblait à tous bien dur,
Il serait récompensé d'un somptueux cadeau.

Spoiler:

Les trois championnes firent front face aux poissons,
Mais seule la froide damnée put triompher.
Sa Maîtresse n'y vit cette fois nul affront,
Car en la matière, elle se moquait de gagner.
Les vieux furent comblés, et les jeunes excités,
Car le fruit de la glace, pris par la main nue,
Était l'acte le plus ancien de leurs années.
Les pêcheurs en sentaient la sagesse charnue.
Ils fêtèrent la victoire de l'Elfe de la nuit,
Agitant pour elle une bénédiction vermeille.
En sept jours et sept nuits, ils donnèrent la vie,
Lui donnant une goutte de la mer perdue.

Spoiler:

Devant s'exposer au feu pour le temps durant,
La froide-morte dut rester chez les danseurs.
Ses deux compagnes durent partir en avant,
Avec la promesse du retour sans rancœur.

Spoiler:

La championne et le chat voguèrent vers la mort,
Attendant chacune la frappe du destin,
Ressentant chacune au plus profond de son corps,
Qu'il regardait avec un tragique dédain.

Spoiler:
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Wrath of the Lich Prince : le Lai Empty Re: Wrath of the Lich Prince : le Lai

Message  Taltos Queen Ven 9 Nov - 15:29

Wrath of the Lich Prince – Chapitre III : Depths of War


Vent et glace volaient, portant le vieux charnier,
Aux sens de la vie du désert ravagé.
A la championne, des souvenirs de combat,
Au chat sauvage, la puanteur Réprouvée.

Spoiler:

Toutes deux assises sur un trésor des mers,
Les ruines du toit du monde s'offraient à elles.
C'était là dégoût et admiration amère,
Nostalgie de la destruction, beauté de grêle.

Spoiler:

Alors, en cette désolation, la championne
Avait rencontré le peuple des mers gelées.
Réchappée d'un combat où sa force de lionne,
N'avait su cette fois vaincre et prédominer.
Elle avait échoué à jouer une telle donne,
Seule, par le peuple Rohart elle fut sauvée.

Rêvant à cette défaite avec amertume,
La championne aperçut enfin le port des glaces.
Où toute silhouette était fantôme de brume,
Et où toute saison n'était qu'hiver tenace.

Spoiler:

L’Elfe fut témoin d'un mystère plus grand qu'elle :
Sa maîtresse n'était plus pleine de respect,
Mais bien d'une amitié complètement réelle.
Chez cette femme de haine, un curieux secret !

Spoiler:

Les paroles de la nuit furent bien tardives,
La paladine souhaitant parler de sa quête.
De ses six sœurs pour qui au Norfendre, elle arrive,
Du guide essentiel à ce que rien ne l'arrête.

De sages réponses vinrent de l'ancien,
Car les esprits Roharts étaient d'un froid vent,
Et non pas de métal et de pierres immuables,
Fermées au destin et aveugles au levant.

Spoiler:

Le port des brumes avait un étrange mystique,
Un joyeux shaman aussi sage qu'ahuri.
Et si sa raison pouvait être un peu oblique,
Ses pouvoirs demeuraient d'une valeur bénie.

Ce fut donc lui que Jadie prit pour conseiller,
Ce vieux fou qui demandait la route aux esprits.
Ce fut chez lui qu'elle questionna sa destinée,
Rien de tel qu'un dément pour retrouver sa vie.

Spoiler:

Les devins, même gratuits, aiment les clients,
La prophétie est un excellent passe-temps.
A la quête, il fit un sourire plein de dents,
Et d'un geste répandit poudres et encens.

Oubliant la doctrine en ce lieu embrumé,
La championne voulait des réponses à tout prix.
Tout autre devin lui paraîtrait bien aliéné,
Mais ici convenait le monde des esprits.

Les parfums enivraient et troublaient les deux femmes,
De nombreux invisibles dansaient, enfumés.
De douces hallucinations touchaient leurs âmes,
Le mystique voyait par ses yeux révulsés.

« Oui ! Il est là ! Un noir esprit vient nous atteindre...
Triste et froid, il a parcouru l'étrange nuit.
Porteur de puissance, mais il n'est pas à craindre,
Il a bien souffert pour devenir ta pythie. »

Spoiler:

La championne surprise arqua son attention,
On ne touche à ses choses-là qu'avec raison.
Le chat agita les moustaches et les oreilles,
Comme farceurs, les esprits n'ont pas leur pareil.

Nulle vision d'abord que celles du voyant,
Mais bientôt pour tous, la brume s'ouvre aux regards.
Un frisson passe des plus froids et plus troublants,
Car dans l'ombre des ombres se tenait Markar.

Les vieilles rides découpaient les fumerolles,
L'ombre de ce qui n'est pas était sa seule bure.
Un vieux spectre évadé du des plus sombres Schéols,
Il n'avait que les ténèbres comme parure.

Le vieillard silencieux se dressait à nouveau,
Émergeant encore du royaume des morts.
Il demeurait aussi tranquille d'un tombeau,
Ce qui déplaisait à la chevalière d'or.

« Parle, vieux hibou que nous avons mis en sel !
Si tu es à mon aide, hâte-toi de parler !
Puisqu'aujourd'hui nous ne voulons pas querelle,
Dévoile tes secrets, je ne peux patienter ! »

Mais seuls des voiles s'échappaient du fantôme,
Dont la voix rauque n'était qu'un murmure abscons.
Il susurrait dans le plus étouffant des heaumes,
Restant fermé à toutes les protestations.

Spoiler:

De ses borborygmes, ceci fut le message :
« La caverne ancienne du mystère horrifié,
Dans le néant de magie, le cristal des sages,
Dans la jungle, les rites du soldat masqué.
Le pouvoir, la force, la gloire des armées
Une prison de fer enluminée d'univers,
Mort et douleur, froid et puanteur horrifiée. »
Mais qu'était-ce donc là que cet étrange enfer ?

Le spectre s'épuisant fondait dans la fumée,
Et ses paroles ardues s'étaient enfin tues.
Mais la paladine n'était pas contentée,
Et agita la brume pour avoir son dû.

Alors que le vieux fou cherchait à l'apaiser,
L'obscur vieillard entendit enfin les suppliques.
A nouveau l'ombre et l'encens se mirent à clamer,
D'une voix étrange et clairement erratique.

Spoiler:

« Dans la lumière bleutée des étoiles du Norfendre,
Tu poursuivra la vérité de tes malheurs.
Tu suivra le démon annoncé pour le pendre,
Quand les légions de la mort trouveront leur heure.
Sept églises tomberont dans la grande gloire,
Leurs Lumières protégeront l'âge nouveau.
La glace et la mort connaîtront le désespoir,
Les larmes de Lumière iront pour les héros. »

Sur cela, le spectre s'évanouit tout à fait,
Laissant flottant une voix de femme touchante.

« Viens, Jadie, fais vite...la réponse est dans la Foi, dans la Croix »

Chacun des témoins en demeuraient stupéfait,
La fumée et le son n'était plus en la tente.

Spoiler:

La tête remplie de ces étranges réponses,
Et inondée d'un torrent de questions,
Tandis qu'elle remerciait, sa tête était de ronces,
Emplie par les questionnements et les grêlons.

Les deux femmes sortirent de ce puits enfumé,
Digérant cette prophétie de bouts collés.
Elles pêchèrent à la canne et au bec du corbeau,
Discutant de leur quête au milieu des manchots.

Les doutes et les vérités s'entrechoquaient,
L'Elfe et l'Humaine se disputèrent longtemps.
Une graine du pardon y trouva engrais,
Endommageant la barrière des sentiments.

Spoiler:

Enfin les compagnes revinrent chez l'Ancien,
Qui longuement leur parla des troubles de la glace.
Remontaient d'en-dessous des monstres arachnéens,
Que ce soit le lieu, la vie, la mort ou la race.

De ces vieux dangers était venu un secret,
Une ombre hantant l'ombre des pêcheurs innocents.
Apparaissant soudain comme un diable à leurs pieds,
Elle s'évanouissait vite sans faire de mourants.

Spoiler:

Un artefact elle possédait, cette araignée,
Un cube ancien et gravé, peut-être au venin.
Le seul Rohart assez brave pour l'approcher,
En réchappa en vie, et en fit un dessin.

D'un grand rouge entrailles souillée de pourriture,
Le cube était couvert de runes gravées au noir.
Tout n'évoquait que chair et ignobles soudures,
Mais une note albâtre redonnait l'espoir.

Sept symboles peints sur le chef d’œuvre maudit,
D'étranges marques inconnues des sages pêcheurs,
Cerclant la bannière révérée par Jadie :
La Croix de Lumière qui faisait son honneur.

Spoiler:

Les Anciens savaient tous que c'était le destin,
Et comme ils s'en doutaient, la championne bondit.
Elle s'en prendrait vite à la cité du venin,
Noire Azjol-Nérub, qu'autrefois elle avait fui.

C'est ainsi que les Consœurs partirent batailler,
Traversèrent la Désolation sur fier mammouth.
Le début du sang et des âmes déchirées,
Elles avaient pris là une bien tragique route.

La Fosse de Narjun, entrée du noir royaume,
Était facile à traquer par la puanteur.
Les compagnes campèrent loin de cet arôme,
Enfoncées dans la neige, elles attendaient leur heure.

Spoiler:

C'est alors que la voix retentit dans le froid,
Venue du ciel, sans vie et sans humanité.
Un gris Nérubien se tenait la tête-en-bas,
Et l'horrible créature voulait parler.

« Oh la la, mesdames dans la neige alanguies !
Ce n'est pas prudent dans ces bois pleins de danger.
Voulez-vous un repas ? Ou bien un bon gros lit ?
Quelques Nérubiens ont la mâchoire affûtée...
Vous semblez plus perdues qu'un pêcheur sans bateau,
Est-ce que je devrais donc vous rejeter à l'eau ? »

« Quel est ce monstre, qui n'est qu'hérétique bête ?
Je vais te brûler vif ! Tu sera plus honnête ! »

« Maîtresse, je ne sens que mort sans artifice,
Cette chose n'est pas ce qu'elle prétend être.
Je vois là tromperies, déguisements, et vice,
Ne croyez donc pas ce qu'elle laisse paraître »

Le monstre restait d'un immobile tombal,
Pantomime cruelle des vrais Nérubiens.
Brusquement, de nulle part, revint le sombre râle,
Résonnant dans le noir de la terre en déclin.

« Toi et moi, paladine, avons le même sort,
Nous préservons ce qui peut l'être de la mort. »

« Un comble que tu échoues dans ton propre cas.
Allons ! Rapporte-moi sa gorge, mon bon chat ! »

Le fauve chargea, pointant ses griffes vers l'ombre,
Tandis que sa Maîtresse dégainait l'épée.
Elle referma les crocs sur de l'air et du sombre,
L'étrange créature les avait trompées.

« Maudite créature impie ! Où te caches-tu ?!
Je jure de t'arracher ce Cube des mains !
Peu importe à quel point cela peut être ardu !
Et en prime je m'offrirai tes intestins... »

« Oh allons ! Ce sont là de bien viles paroles.
Si tu veux donc tant ce Cube, je te le donne.
Sans astuces, sans pièges et sans viles fumerolles !
Hi hi ! Les alarmes au malicieux point ne sonnent ! »

L'objet bascula dans la neige, tout simplement,
Mais avant qu'une des Consœurs puisse l'atteindre,
L'araignée vint le capturer dans ses sarments.
Mais c'était là carcasse, et peu était à craindre,
A part bien sûr le marionnettiste dément,
Pour qui toutes les promesses étaient à enfreindre

Spoiler:

La charge fut donc donnée sur Azjol-Nérub,
Les deux guerrières voulaient laver leur fierté.
La championne était bien curieuse de ce Cube,
Dont l'emblème était porté comme destinée.

La Fosse de Narjun offrit pauvre combat,
Car les rares gardes du royaume déchu,
Avaient oublié la force en tombant si bas.
Seul le labyrinthe de glace fut ardu.

Spoiler:

Dans la cité, l'avance fut plus difficile,
Couloirs tordus, monstres d'outre-mort, cauchemars.
Ziggourats chthoniennes et grands aqueducs débiles,
La folie suintait du monde Nerub'ar.

Spoiler:

Tandis que la Lumière pourfendait leurs prophètes,
La voix monocorde de l'ombre résonna,
Excitée par la bataille et le sang des bêtes.
Ses moqueries gâchaient l'ivresse du combat.

La fière championne avança d'un pas rageur,
Les souvenirs de la défaite était palpables.
Quand la chthonienne armée chargea les deux Consœurs,
Ces cauchemars se firent tragiquement stables.

Toutes les masses noires, cachées sous la terre,
Vaincues par la mort et relevées pour la guerre,
Encore, les araignées se levaient pour tuer,
Et les deux guerrières rencontraient leurs armées.

Le combat continua des heures dans le noir,
Dans les sombres salles où les mortels meurent tous.
Mais en dépit de ce terrifiant désespoir,
Demeuraient vivaces des flammes bleues et rousses.

Le croc et la flamme, les griffes et l'épée,
Ils tranchaient dans la masse pour une issue.
Elles la trouvèrent au plus profond de la cité,
Accomplirent ce que cinquante n'avaient pu.

Spoiler:

« Ah ! Quel combat digne de milles épopées ! »
Cria soudain l'ombre, assassinant le repos.
« Un tel pouvoir...tes Sœurs, tu pourras les trouver !
Continue donc ! La salvation sera leur lot ! »

« Maudit chien impie ! Que sais-tu de ces sept dames ?! 
Si ta folie leur fut tort...elle te sera mort ! »

«Ici, d'une des Sept se trouve une femme...
Laquelle donc à trouvé nid dans notre or ?
Hildegarde, Telascia ou même Eurelie ?
Qui se cache dans la famille des horreurs ?
Sûrement pas Vieley...mais Naztrix ou Iulie ?
Non...il semble que ce soit Jadie, j'en ai peur ! »

« Ses paroles ne sont que non-sens et poison,
Maîtresse, nous ne devons pas nous y tromper.
Sinon nous risquons de perdre aussi la raison. »

« L'hérésie est l'apanage de chaque athée !
Mais ne met point de Sœurs en les esprits félons.
Par la Question, j'obtiendrai un peu de sensé ! »

A nouveau l'avancée intrépide reprit,
Mais les consœurs stoppèrent face à la gardienne.
Géante boursouflée, mère de maladies,
Cette horreur livide était des monstres, reine.

Sa graisse purulente digérait les corps,
De ceux que Jadie conduisaient glorieusement.
Aujourd'hui, la championne contemplait leurs morts,
Sa rage mortelle s'embrasa ardemment.

Elle chargea de front, s'exposant au danger,
Laissant sa servante porter le coup fatal.
L'une subissant les assauts des araignées,
L'autre amenant à la bête son dernier râle.

La championne tint bon, arborant son symbole,
Et le chat put percer la grandeur putréfiée.
Elles tranchèrent la tête sans une parole.
Les élèves de Jadie étaient tous vengés.

Spoiler:

Les cavernes continuaient, toutes chaotiques,
Chaque virage apportait rochers et tourments.
Mais au détour d'un gouffre, d'un hideux à-pic,
Une chute incroyable suivit le tournant.

Spoiler:

Pouvant apercevoir une caverne aux merveilles,
Les guerrières chutèrent dans les profondeurs.
De la peur, une eau froide fut le dur réveil,
Dans une vieille caverne pleine de lueurs.

Spoiler:

La championne et le chat se reposèrent là,
Pansant leurs fatigues de viande et de lait chaud.
Mais c'était oublier leur ennemie, la voix,
Qui par raillerie les arracha au repos.

Spoiler:

« Enfin tu traverses et continues jusqu'à moi ! »
« Quand tu aura parlé, ta langue sera coupée ! »
« Oh vite ! Je veux tant les avoir dans mes bras ! »
« Sur mes Saintes Sœurs, je t'interdis de parler ! »
« A la vérité, je ne peux vivre sans elles,
Je combattrais Anub'Arak pour les sauver !
Avance ! Va ! Vole vers moi à tire-d'aile !
J'ai besoin des mes sœurs afin de subsister ! »

L'âme de la championne bouillonnait de rage,
Envers la voix qui se moquait de ses faiblesses.
Sur sa pauvre servante elle fit pleuvoir l'orage,
Puis s'avança, aussi féroce qu'une ogresse.

Le Roi Déchu Anub'Arak se fit obstacle,
Seigneur du sous-monde, maintes fois relevé.
Violence et bataille touchèrent le pinacle,
Quand face à lui les guerrières durent lutter.

Les meurtrières furent toutes consumer,
Poisons et dards ne purent dévorer de chair.
Encore une fois, Anub'Arak dut tomber,
Il fut heureux de ne pas retrouver la guerre.

Spoiler:

Enfin le tourmenteur découvrit son visage,
Qui n'était que pieuvre et algues noires pourries.
En Jadie, chaque pustule éveillait la rage,
Chaque écaille cousue était la zizanie.

Spoiler:

« Bâtard ! Donne-moi le Cube maintenant,
Si tu es docile, tu restera vivant... »

« Te donner ça ? Mais je ne demande pas mieux.
Il est à ouvrir, mais sans levier ou essieu. »

Craignant quelque piège, Jadie tendit la main,
Et le traître se déroba rapidement.
Le fauve le poursuivit sur chaque chemin,
Fort déterminé à attraper le forban.

Le labyrinthe la perdit dans la pénombre,
Elle préféra arrêter, comprenant sa place.
Elle était en Ahn'Kahet, royaume de l'ombre,
Où des dieux sans visages dormaient sous la glace.

Spoiler:

Là, une guerre terrible agitait l'enfer,
Mort, chair et chaos se dévorait sans répit.
Les Consœurs survécurent à la force du fer,
Mettant le feu à la mort et la maladie.

Spoiler:

Elles marchèrent sans peur en la cité maudite,
Emplie de vieilles idoles à des dieux perdus.
Nul n'y vivait des pires monstres troglodytes,
Car les insectes savaient qu'elle prendrait son dû.

Spoiler:

Les guerrières l'ignoraient, mais la voix savait,
Quand le traître reparut, c'était en fuyant.
Le héraut Volazj de Yogg-Saron arrivait.
Mais les guerrières combattirent fièrement.

Spoiler:

Ces curieux êtres s'allièrent face à la mort,
Et repoussèrent le monstre de l'autre monde.
Après la victoire, elles n'eurent aucun remord,
A blesser le fou contre qui la rage gronde.

Spoiler:

La sauvage engagea un combat de félins,
Où l'étrange ermite se débrouillait fort bien.
La championne frustrée se joignit au combat,
Déterminée à ce qu'Ignis le mette à bas.

Mais l'adversaire était rapide, agile et svelte,
Et passa la défense de la paladine.
Elle allait braver la lame en une ire celte,
Mais elle ne fut point poignardée par l'épine.

L'étrange fou était empalé par Ignis,
C'était sa propre chair qu'il avait transpercée.
Il fut jeté à terre comme un seau à pisse,
Jadie sourit, se le représentant hurler.

Voulant arracher des mots de son agonie,
Elle ôta l'hideux capuchon qui le couvrait.
Au final, ce fut elle qui poussa des cris,
Niant, refusant de croire à ce qu'elle croyait.

Basanée, le cheveu noir, la tête salie,
Le sang coulait à la bouche de Sœur Vieley.
Ses yeux vides étaient tristes, ceux des bannis,
Ils étaient emplis de délire et de regrets.

Spoiler:

« L'emprise de ma folie a été vaincue... »

« Je te tue quand je veux te sauver ? Impossible ! »

« Pour avoir la victoire, ma vie est vendue... »

« C'est idiot ! Aberrant ! Quel destin irascible ! »

« Je me suis sacrifiée à l'appel du devoir,
Cette chose maudite a blessée mon esprit... »

« Non ! Non ! Ce n'est pas vrai, je ne veux pas le voir !
Je ne comprends point ! Ça ne peut finir ainsi ! »

« Tu dois l'emporter, ma Sœur, et lui résister,
Ce pouvoir impie, tu dois vite l'emporter.
Tu es obstinée et saura le rejeter,
Passe par là-bas et tu pourras t'échapper. »

« Je ne peux pas te laisser ici dans le noir...
Tu as toujours souffert et tes joies sont si rares...
Je refuse que tu meurs ainsi sans ta gloire !
Vieley, je ne peux te laisser dans ce mouroir... »

« Ce trou monstrueux demeure mon champ d'honneur...
Moi qui meurt dans l'ombre, je pars vers la Lumière... »

« Ta mort est victorieuse mais fait mon malheur...
Tu brillera bien, mon héroïne de guerre... »

Alors, Vieley fut emmenée hors des horreurs,
Elles émergèrent dans la neige du Norfendre.
Pendant sa mise en terre, de deux fut le chœur,
La guerre passée, la Lumière vient la prendre.

Spoiler:

Sainte Vieley des Assassins meurt aujourd'hui,
Sacrifiée, suicidée, poussée à la folie.
Vieley l'Empoisonneuse s'éteint dans la nuit,
Elle connaît le froid donné à ses ennemis
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