L'éclat sombre de l'or. (Bg Nayal)
:: La Confrérie :: Près de l'Âtre
Page 1 sur 1
L'éclat sombre de l'or. (Bg Nayal)
"Dis maman, tu crois que il faut avoir de l'argent pour être heureux ?
- Non ma chérie. L'argent ne fait pas le bonheur, tu devrais le savoir.
La jeune femme elfe baisse le regard vers sa fille, délaissant un instant le linge dont elle s'occupe sur la corde tendue, et lui sourit.
- C'est vrai que nous ne sommes pas fortunés, mais l'argent ne nous intéresse pas à ce point. C'est à nous de décider si nous souhaitons vivre heureux, que ce soit dans la misère ou le luxe."
La petite elfe de la Nuit regarde sa mère. Elle la croit. Elle est heureuse en ce moment même.
Un souvenir. Il reste, comme une troublante vérité, ancré dans la mémoire de la jeune femme qui se rappelle de cette discussion. Treize année s'étaient écoulées, sa vie avait été menée comme elle seule l'avait décidée, pourtant, l'elfe ne savait pourquoi, mais ce simple souvenir continuait de trotter dans sa tête.
Pourquoi ?
Pas de réponse. Elle ne trouvait rien en elle. Elle n'avait jamais rien trouvé...
Ce qu'elle trouvait en elle chaque fois qu'elle se remémorait ce souvenir, c'était un autre, plus douloureux cette fois. Trop douloureux.
"Alors ? J'attends une réponse, bâtarde !"
La même femme que dans l'autre souvenir. Son visage est en sang, contusionné. Elle est couché sur le sol de la maisonnée si familière. Des larmes coulent de ses yeux. Un humain se tient au dessus d'elle. Une véritable armoire. Une tignasse rousse mal coiffée en guise de chevelure. Deux autres hommes sont derrière lui.
Pourquoi ?
"Pas de réponse ? Bon, laisse moi répéter cela une dernière fois : Notre patron vous a prêté il y a maintenant 3 ans, la somme très exacte de cent vingt cinq pièces d'or. Aujourd'hui notre patron veut revoir son argent, intérêts comptants. Je te pose donc une dernière fois la question : où est l'argent ?"
La jeune femme relève la tête. Son visage est maculé par le sang. Son sang. Sa voix tremble lorsqu'elle répond.
"N-Nous avons remboursé votre chef... Après avoir investit l'argent qu'il nous a été prêté... Nous lui avons rendu cent cinquante pièces d'or, conformément à ses exigences...
- Hélas, ma brave dame ! les prix ont augmentés ! Nous vous réclamons maintenant un intérêt de cinquante pièces d'or, à compté de tout de suite ! Alors, maintenant que nous avons bien patienté, soit vous payez, soit vous mourrez."
Pourquoi ?
La voix de la femme tremble plus encore. Les larmes qu'elle verse trace un sillon sur le sang de son visage.
"Mais... Mais nous avons pas cette somme... Cela n'a jamais été convenus...
L'un des deux humains situés derrière la brute épaisse prend alors la parole.
"Finissons-en, Denkin. Il est évident qu'ils n'ont pas cette somme. Le mâle aurait parlé, sinon."
Sur ces mots, l'homme désigne un corps couché au fond de la pièce, dans l'ombre, dans une mare de sang. Un elfe de la Nuit.
Pourquoi ?
"Hmm c'est pas faux. J'avoue que sur ce point, tu n'as sans doute pas tort, Marck. Alors, dans ce cas, puisqu'ils n'ont plus rien à nous donner, qu'elle crève !"
La lame s'abat. Le sang coule plus abondamment qu'il n'a coulé jusque là. La femme ne pousse pas un cri.
Les larmes parlent. De la tristesse.
L'humain retire rapidement sa lame, attrape un napperon dans la pièce, et essuie le sang maculant son arme de mort. La lame reprend sa place, à la ceinture du colosse.
Les trois humains s'en vont en tournant les talons, sans un regard en arrière.
La fillette cachée dans le cagibi pleure toute les larmes de son corps, en silence.
"Tu verras maman ! Plus tard, je gagnerai plein d'argent, et comme ça, on sera encore plus heureux tous ensemble !"
Un sourire.
Treize ans se sont écoulés. Les souvenirs aux couleurs vermillions sont toujours présents.
La petite fille du cagibi à maintenant 17 ans. Encore un enfant selon les critères elfiques. Elle a pourtant vécu des choses que beaucoup n'auraient pût supporter. Mais pourquoi ? Pour l'argent ? C'était ça, LA raison ?
Qui était ces bouchers, qui se targuaient de mériter cette or ? Ils ne savent rien...
Si seulement sa famille avait eu cet argent, ils seraient encore ensembles...
Dans ses rêves, elle voyait ses parents, son petit frère qu'elle n'avait plus jamais revu. Elle les revoyait tous réunis, dans leur petite maison de la forêt d'Elwyn. Heureux, et souriants...
La petite fille sort du cagibi, va jusqu'à sa mère à quatre pattes. Seuls quelques soupirs animent encore son corps. Lorsqu'elle voit son enfant, elle semble à la fois trop triste et trop bouleversée pour parler. Elle caresse le visage de sa fille. Sa main laisse une trace cramoisie sur les joues de la fillette.
"Maman..."
Une vérité trop brute pour être acceptée. La Mort arrive, pourtant.
"Nayal... Ma fille..."
Elle ne peut aller plus loin. Attirant sa fille contre elle, elle dépose un baiser sur son front.
Le dernier.
Puis elle tombe. Elle semble ne faire aucun bruit lorsqu'elle touche le sol. Cela est trop dure pour être réelle.
La souffrance de l'enfant est assourdissante. Infinie.
Il fait nuit noire. Nayal dort une fois encore à la belle étoile, enroulée dans sa couverture de voyage. A 17 ans, son but, elle le tient.
L'argent.
Si sa famille avait eu l'argent lorsque ces bouchers sont venus chez elle, tous seraient encore là. Ils seraient encore ensemble.
Maintenant, elle sait ce qu'elle désire. Plus jamais cela ne se reproduira.
"Bas les pattes, petite. Cela n'est pas pour toi."
Nayal observe la main qui la saisit, alors qu'elle tentait de dérober la bourse de la personne venant de l'interpeller, dans les rues bondées d'Hurlevent. Elle est glacée. Elle a l'impression qu'un étau de glace vient de lui saisir l'avant bras. La peau de la main est pâle, les ongles semblables à des griffes.
La voleuse lève les yeux, croise le regard de son inquisiteur.
La Mort.
Voici ce que lui inspire le regard bleu-glacé qu'elle vient de croiser.
Réprimant la peur qu'elle lui inspire, Nayal détaille ce qu'elle peut de cette personne. Sa peau est pâle semblable à celle d'un mort. Ses cheveux sont d'un blanc d'albâtre, comme décolorés.
Il semble pourtant bien s'agir d'une elfe, même si la terreur et le froid qu'elle inspire semble tout sauf naturel...
"Evite ce genre de bourde, c'est mieux pour toi. Observe quelqu'un avant de tenter quelque chose contre lui."
L'elfe glacée desserre l'étau de sa poigne, fixe celle qui vient de tenter de lui dérober son bien avec un air impassible, figé. Elle observe l'apprentie-pickpocket avec un regard qui semble transpercer Nayal.
"Tu es si jeune, et pourtant déjà à voler les gens. Je ne te jugerai pas sur tes actes, je ne sais pas ce qui te pousses à faire ça. Tu as sans doute tes raisons, cela ne me regarde pas. En revanche, d'autre pourraient se montrer moins compréhensifs que moi. Je te recommande d'être prudente si tu ne veux pas être accueillie par une dague ou un poignard la prochaine fois que tu tentera ce genre de choses.
Le voix de la jeune elfe tremble légèrement lorsqu'elle répond.
- Je... Je suis désolée.
L'autre lève un sourcil, voyant pour la première fois apparemment quelqu'un s'excuser après avoir tenter de dérober quelque chose. Après avoir laissé un petit instant de silence, elle finit par dire :
- Tes intentions ne semblent pas à ce point mauvaises. Je peux comprendre que tu sois parfois réduites à voler mais...
Elle semble hésiter un court instant. Elle reprend plus bas :
- Rejoins moi ce soir à la taverne de la Rose Dorée, à l'étage, à vingt et une heure. Ne soit pas en retard."
Sur ces mots, elle tourne les talons, disparaît dans la foule des rues du quartier commerçant.
Nayal reste sur place. Elle n'est pas sûr de comprendre...
---
"Tu es exactement à l'heure. Félicitations. La ponctualité est une chose rare ces temps-ci."
Vingt et une heure précise. Toutes deux étaient au rendez vous. L'auberge était pratiquement déserte. Nayal prit la parole :
"Qui êtes vous, à la fin ? Quel est votre nom ? Et pourquoi m'avoir donné rendez vous ici ?
- Je comprends que tu te poses des question. Effectivement, que pourrai obtenir d'une simple voleuse des rues ? Pourquoi chercherai je à discuter avec quelqu'un qui à même tenter de me voler ?
La mâchoire de Nayal se crispa. L'elfe glacée reprit :
- Je vais te dire pourquoi. A la vérité, je pense que tu as du talent. Du talent qui ne demande qu'a être exploité. Bien sûr, tu n'as pas réussi à me dérober ma bourse ce matin, mais ton approche était juste. Tu manques simplement d'expérience.
Ton talent m'intéresse, ou devrai-je dire, nous intéresse, puisque je parle en ce moment de la Confrérie que je représente. Nous recherchons les voleurs comme toi, talentueux, suffisamment discret, et efficace.
Je sens déjà que tu vas me demander ce qu'il y a à y gagner. Eh bien, pour quelqu'un de motivé et actif, il y a moyen de bien gagner sa vie.
Nous ne te demandons rien, aucun compte, à part une obéissance aux règles de la Confrérie. Enfin, sur ce point, c'est plus une question de sécurité. Mieux vaut les respecter, mais libre à toi de faire comme tu l'entends.
Maintenant, j'aimerais entendre ta réponse. Es tu prêtes à rejoindre les meilleurs, ou plutôt les pires, bandits d'Azeroth ? Je peux te laisser le temps de réfléchir si tu le souhaites."
Nayal baissa la tête. Etait ce qu'elle désirait ? Le savait elle vraiment ?
"Nul besoin de réfléchir..."
Elle savait.
"Sois au mur de Grisetête dans une semaine, à l'entrée du royaume de Gilneas. Sois prête à endurer les pires souffrances, si tu sais vraiment ce que tu désires..."
- Non ma chérie. L'argent ne fait pas le bonheur, tu devrais le savoir.
La jeune femme elfe baisse le regard vers sa fille, délaissant un instant le linge dont elle s'occupe sur la corde tendue, et lui sourit.
- C'est vrai que nous ne sommes pas fortunés, mais l'argent ne nous intéresse pas à ce point. C'est à nous de décider si nous souhaitons vivre heureux, que ce soit dans la misère ou le luxe."
La petite elfe de la Nuit regarde sa mère. Elle la croit. Elle est heureuse en ce moment même.
---
Un souvenir. Il reste, comme une troublante vérité, ancré dans la mémoire de la jeune femme qui se rappelle de cette discussion. Treize année s'étaient écoulées, sa vie avait été menée comme elle seule l'avait décidée, pourtant, l'elfe ne savait pourquoi, mais ce simple souvenir continuait de trotter dans sa tête.
Pourquoi ?
Pas de réponse. Elle ne trouvait rien en elle. Elle n'avait jamais rien trouvé...
Ce qu'elle trouvait en elle chaque fois qu'elle se remémorait ce souvenir, c'était un autre, plus douloureux cette fois. Trop douloureux.
---
"Alors ? J'attends une réponse, bâtarde !"
La même femme que dans l'autre souvenir. Son visage est en sang, contusionné. Elle est couché sur le sol de la maisonnée si familière. Des larmes coulent de ses yeux. Un humain se tient au dessus d'elle. Une véritable armoire. Une tignasse rousse mal coiffée en guise de chevelure. Deux autres hommes sont derrière lui.
Pourquoi ?
"Pas de réponse ? Bon, laisse moi répéter cela une dernière fois : Notre patron vous a prêté il y a maintenant 3 ans, la somme très exacte de cent vingt cinq pièces d'or. Aujourd'hui notre patron veut revoir son argent, intérêts comptants. Je te pose donc une dernière fois la question : où est l'argent ?"
La jeune femme relève la tête. Son visage est maculé par le sang. Son sang. Sa voix tremble lorsqu'elle répond.
"N-Nous avons remboursé votre chef... Après avoir investit l'argent qu'il nous a été prêté... Nous lui avons rendu cent cinquante pièces d'or, conformément à ses exigences...
- Hélas, ma brave dame ! les prix ont augmentés ! Nous vous réclamons maintenant un intérêt de cinquante pièces d'or, à compté de tout de suite ! Alors, maintenant que nous avons bien patienté, soit vous payez, soit vous mourrez."
Pourquoi ?
La voix de la femme tremble plus encore. Les larmes qu'elle verse trace un sillon sur le sang de son visage.
"Mais... Mais nous avons pas cette somme... Cela n'a jamais été convenus...
L'un des deux humains situés derrière la brute épaisse prend alors la parole.
"Finissons-en, Denkin. Il est évident qu'ils n'ont pas cette somme. Le mâle aurait parlé, sinon."
Sur ces mots, l'homme désigne un corps couché au fond de la pièce, dans l'ombre, dans une mare de sang. Un elfe de la Nuit.
Pourquoi ?
"Hmm c'est pas faux. J'avoue que sur ce point, tu n'as sans doute pas tort, Marck. Alors, dans ce cas, puisqu'ils n'ont plus rien à nous donner, qu'elle crève !"
La lame s'abat. Le sang coule plus abondamment qu'il n'a coulé jusque là. La femme ne pousse pas un cri.
Les larmes parlent. De la tristesse.
L'humain retire rapidement sa lame, attrape un napperon dans la pièce, et essuie le sang maculant son arme de mort. La lame reprend sa place, à la ceinture du colosse.
Les trois humains s'en vont en tournant les talons, sans un regard en arrière.
La fillette cachée dans le cagibi pleure toute les larmes de son corps, en silence.
---
"Tu verras maman ! Plus tard, je gagnerai plein d'argent, et comme ça, on sera encore plus heureux tous ensemble !"
Un sourire.
---
Treize ans se sont écoulés. Les souvenirs aux couleurs vermillions sont toujours présents.
La petite fille du cagibi à maintenant 17 ans. Encore un enfant selon les critères elfiques. Elle a pourtant vécu des choses que beaucoup n'auraient pût supporter. Mais pourquoi ? Pour l'argent ? C'était ça, LA raison ?
Qui était ces bouchers, qui se targuaient de mériter cette or ? Ils ne savent rien...
Si seulement sa famille avait eu cet argent, ils seraient encore ensembles...
Dans ses rêves, elle voyait ses parents, son petit frère qu'elle n'avait plus jamais revu. Elle les revoyait tous réunis, dans leur petite maison de la forêt d'Elwyn. Heureux, et souriants...
---
La petite fille sort du cagibi, va jusqu'à sa mère à quatre pattes. Seuls quelques soupirs animent encore son corps. Lorsqu'elle voit son enfant, elle semble à la fois trop triste et trop bouleversée pour parler. Elle caresse le visage de sa fille. Sa main laisse une trace cramoisie sur les joues de la fillette.
"Maman..."
Une vérité trop brute pour être acceptée. La Mort arrive, pourtant.
"Nayal... Ma fille..."
Elle ne peut aller plus loin. Attirant sa fille contre elle, elle dépose un baiser sur son front.
Le dernier.
Puis elle tombe. Elle semble ne faire aucun bruit lorsqu'elle touche le sol. Cela est trop dure pour être réelle.
La souffrance de l'enfant est assourdissante. Infinie.
---
Il fait nuit noire. Nayal dort une fois encore à la belle étoile, enroulée dans sa couverture de voyage. A 17 ans, son but, elle le tient.
L'argent.
Si sa famille avait eu l'argent lorsque ces bouchers sont venus chez elle, tous seraient encore là. Ils seraient encore ensemble.
Maintenant, elle sait ce qu'elle désire. Plus jamais cela ne se reproduira.
---
"Bas les pattes, petite. Cela n'est pas pour toi."
Nayal observe la main qui la saisit, alors qu'elle tentait de dérober la bourse de la personne venant de l'interpeller, dans les rues bondées d'Hurlevent. Elle est glacée. Elle a l'impression qu'un étau de glace vient de lui saisir l'avant bras. La peau de la main est pâle, les ongles semblables à des griffes.
La voleuse lève les yeux, croise le regard de son inquisiteur.
La Mort.
Voici ce que lui inspire le regard bleu-glacé qu'elle vient de croiser.
Réprimant la peur qu'elle lui inspire, Nayal détaille ce qu'elle peut de cette personne. Sa peau est pâle semblable à celle d'un mort. Ses cheveux sont d'un blanc d'albâtre, comme décolorés.
Il semble pourtant bien s'agir d'une elfe, même si la terreur et le froid qu'elle inspire semble tout sauf naturel...
"Evite ce genre de bourde, c'est mieux pour toi. Observe quelqu'un avant de tenter quelque chose contre lui."
L'elfe glacée desserre l'étau de sa poigne, fixe celle qui vient de tenter de lui dérober son bien avec un air impassible, figé. Elle observe l'apprentie-pickpocket avec un regard qui semble transpercer Nayal.
"Tu es si jeune, et pourtant déjà à voler les gens. Je ne te jugerai pas sur tes actes, je ne sais pas ce qui te pousses à faire ça. Tu as sans doute tes raisons, cela ne me regarde pas. En revanche, d'autre pourraient se montrer moins compréhensifs que moi. Je te recommande d'être prudente si tu ne veux pas être accueillie par une dague ou un poignard la prochaine fois que tu tentera ce genre de choses.
Le voix de la jeune elfe tremble légèrement lorsqu'elle répond.
- Je... Je suis désolée.
L'autre lève un sourcil, voyant pour la première fois apparemment quelqu'un s'excuser après avoir tenter de dérober quelque chose. Après avoir laissé un petit instant de silence, elle finit par dire :
- Tes intentions ne semblent pas à ce point mauvaises. Je peux comprendre que tu sois parfois réduites à voler mais...
Elle semble hésiter un court instant. Elle reprend plus bas :
- Rejoins moi ce soir à la taverne de la Rose Dorée, à l'étage, à vingt et une heure. Ne soit pas en retard."
Sur ces mots, elle tourne les talons, disparaît dans la foule des rues du quartier commerçant.
Nayal reste sur place. Elle n'est pas sûr de comprendre...
---
"Tu es exactement à l'heure. Félicitations. La ponctualité est une chose rare ces temps-ci."
Vingt et une heure précise. Toutes deux étaient au rendez vous. L'auberge était pratiquement déserte. Nayal prit la parole :
"Qui êtes vous, à la fin ? Quel est votre nom ? Et pourquoi m'avoir donné rendez vous ici ?
- Je comprends que tu te poses des question. Effectivement, que pourrai obtenir d'une simple voleuse des rues ? Pourquoi chercherai je à discuter avec quelqu'un qui à même tenter de me voler ?
La mâchoire de Nayal se crispa. L'elfe glacée reprit :
- Je vais te dire pourquoi. A la vérité, je pense que tu as du talent. Du talent qui ne demande qu'a être exploité. Bien sûr, tu n'as pas réussi à me dérober ma bourse ce matin, mais ton approche était juste. Tu manques simplement d'expérience.
Ton talent m'intéresse, ou devrai-je dire, nous intéresse, puisque je parle en ce moment de la Confrérie que je représente. Nous recherchons les voleurs comme toi, talentueux, suffisamment discret, et efficace.
Je sens déjà que tu vas me demander ce qu'il y a à y gagner. Eh bien, pour quelqu'un de motivé et actif, il y a moyen de bien gagner sa vie.
Nous ne te demandons rien, aucun compte, à part une obéissance aux règles de la Confrérie. Enfin, sur ce point, c'est plus une question de sécurité. Mieux vaut les respecter, mais libre à toi de faire comme tu l'entends.
Maintenant, j'aimerais entendre ta réponse. Es tu prêtes à rejoindre les meilleurs, ou plutôt les pires, bandits d'Azeroth ? Je peux te laisser le temps de réfléchir si tu le souhaites."
Nayal baissa la tête. Etait ce qu'elle désirait ? Le savait elle vraiment ?
"Nul besoin de réfléchir..."
Elle savait.
---
"Sois au mur de Grisetête dans une semaine, à l'entrée du royaume de Gilneas. Sois prête à endurer les pires souffrances, si tu sais vraiment ce que tu désires..."
Ireese- Timide
- Messages : 43
Re: L'éclat sombre de l'or. (Bg Nayal)
- Spoiler:
"Aarseth Laëron est recherché pour meurtres et complicité d'assassinats. Il est également recherché pour agression non autorisé en haut lieu envers plusieurs patrouille de la Horde.
Il s'agit d'un des membres de cette fameuses confrérie mystérieuse que le SI:7 tente d'infiltré.
Aarseth Laëron fut banni par le roi Varian Wrynn du royaume de Hurlevent pour crimes reconnut envers l'Alliance.
Il s'agit d'un anciens soldat de la garde gilnéenne frappé par la malédiction worgen.
D'après plusieurs témoignages rapporté, Aarseth Laëron serait borgne, mesurerait légèrement plus de 1m80 sous forme humaine, et dépasserait les 2m sous forme animale. Il aurait également, d'après le dernier témoignage en date, une cicatrice au visage.
Il est considéré comme l'un des criminels les plus dangereux recherchés actuellement. Sa dextérité avec les armes n'est pas à sous estimer.
Plusieurs agents expérimentés ont disparu alors qu'ils étaient sur la piste de membres de cette confrérie. En cas de missions assignée envers un criminel reconnut ou supposé membre de cette confrérie, la plus extrême prudence est recommandée."
Dossier confidentiel du SI:7 ; Aarseth Laëron.
---
Nayal referma le dossier portant le nom de son confrère, puis la rangea dans l'étagère d'où elle l'avait sortit. Elle ramassa la chandelle qu'elle avait posé sur la chaise à côté d'elle, puis passa à une autre étagère, remplit elle aussi de dossiers ultra confidentiels. Elle lut quelques noms, tels que Mackiavel Stark, Barkalya/Necrossya Givresang, Edwin VanCleef, ...
Elle continua de marcher dans les locaux du SI:7, ne cherchant rien de particulier. Il était déjà tard dans la nuit, pourtant elle continuait de chercher quelque chose qui pourrait lui semblé intéressant, ou au moins d'une quelconque utilité.
"Tu n'arrives pas à dormir ?"
La voix avait brisé le silence quasi-parfait de la pièce. Nayal fut surprise, mais ne sursauta pas. La voix du Seigneur Tony Romano lui était familière, et elle savait déjà qu'il ne lui poserait aucune question si elle lui sortait une excuse valable. Elle avait tout préparé.
"Il est difficile de dormir quand on sait que tous ces criminels menacent notre vie et nos proches. A chaque fois que regarde un de ces dossiers, j'ai l'impression que quelque chose m'échappe. Quelque chose que je suis sur le point de résoudre, mais chaque fois, je n'y parviens pas.
- Tu y arriveras, j'en suis certain. Tu es prometteuse, et tu as encore le temps devant toi."
Nayal sourit à ces mots. Sans doute pas pour la raison à laquelle le seigneur Romano pensait, pour le compliment, mais parce que Nayal était justement là pour surveiller les actions du SI:7 envers sa Confrérie.
Romano reprit :
"Je suis sûr que si on te donnais ta chance maintenant, tu saurais la saisir pour nous impressionner encore une fois."
Encore une fois.
Nayal avait passé tous les tests de sélections haut la main. Les critères d'évaluation du SI:7 était vraiment trop simple comparés à ceux de la Confrérie. Ces pauvres agents ne savaient vraiment pas à qui ils avaient affaire. Si ils étaient impressionné par les compétences de Nayal, que penseraient ils des compétences des autres membres ?
"Honnêtement, Seigneur, je ne sais pas si j'aurai vraiment les aptitudes nécessaires pour traquer ces types. D'après ce que j'ai lu d'eux, ils sont vraiment au delà de mes capacités.
- Oh mais je te l'ai dis : nous avons le temps pour toi."
Sur ces mots, le Seigneur Romano sors de la pièce encore faiblement éclairée, laissant Nayal seule.
Les bottes de cuir de l'elfe ne font pas bruit sur le plancher. Elle éteint la bougie qu'elle tiens dans la main, puis sort du QG.
Tandis qu'elle marche dans la fraîcheur de la nuit des rues d'Hurlevent, elle a l'impression de sentir la marque dans son dos qui lui rappelle qui elle est désormais.
Et elle y répond par un sourire.
Ireese- Timide
- Messages : 43
:: La Confrérie :: Près de l'Âtre
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum