Crépuscule [BG Tybalt]
:: La Confrérie :: Près de l'Âtre
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Crépuscule [BG Tybalt]
La cape glissait sur les dalles, soulevant quelques nuages de poussières blanches, et remuait au rythme de ses pas. L’air était froid, mélangé à un épais brouillard qui transformait l’horizon en une insondable marée brumeuse, le son crissant des bottes claquant le pavé résonnait en écho tandis qu’il avançait, droit devant lui, sans jamais un seul regard sur ce qui fut autrefois sa cité. Le clocher de la cathédrale de Gilnéas, seul point discernable au milieu du brouillard, ressemblait à une malédiction lancée vers le ciel, une malédiction à laquelle le marcheur n’accorda pas la moindre attention. Quittant le sentier, il se dirigea vers l’est, s’enfonçant dans une prairie affublée de quelques conifères disparates, suivant le bruit lointain de l’eau que la roue d’un moulin venait parfois soulever. Chacun de ses pas lui renvoyait des souvenirs morts depuis des années, l’image d’un jeune garçon qui lui ressemblait traits pour traits en train de courir à travers les champs, tentant de semer l’enfant qui tentait vainement de le rattraper en criant son nom. Malgré la force de ces visions du passé, il ne broncha pas, incapable de lier l’être qu’il était à présent au spectre de ce gamin malicieux.
Les gens accordent trop d’importance à la mort. Ils la voient comme la fatale fin de la vie, le bout du chemin sans retour ni détour. Certains passent l’intégralité de leur existence à se prémunir de leur propre mort, d’autres la préparent en silence et quelques fous songent même à la chercher toute leur vie durant. Quelque part, je fais partie de cette dernière catégorie. Les années de ma vie n’ont été qu’un cache-cache moqueur avec la Faucheuse, et je me pensais suffisamment malin pour lui échapper le plus longtemps possible. Sauf que la Faucheuse est mauvaise perdante et plus on essaye de la fuir, mieux elle vous rattrape, en jouant avec vos nerfs et en vous poussant à la folie, le plus horrible trépas. C’est ainsi qu’elle plaçait ses pions et emprisonnait les vôtres. La partie était finie. Echec et mat.
La chance qui fut la mienne – si je puis m’exprimer ainsi – est que certains illuminés n’ont pas hésités à faire de la mort leur marque de fabrique. Les nécromanciens, par exemple, qui sont devenus maîtres dans l’art de troubler le repos, pourtant bien mérité, des cadavres pourrissant sous leurs pieds ou encore de quelques artisans de la Lumière désireux de ramener à la vie leurs frères tombés au combat. Heureusement pour moi, je suis tombé dans le premier camp. Le Marteau du Crépuscule, une joyeuse bande de lurons désireuse de lever une armée digne du Fléau en personne, avait décidé de fouiner dans Gilnéas à la recherche des corps que Worgens et Réprouvés avaient laissés là après leur passage. Parmi tous les cadavres des malheureux gisant faces contre terre, j’ai eu l’insigne honneur d’être choisis avec quelques élus…
Il continuait sa marche à travers la brume matinale, son regard perçant devinant au loin les contours escarpés d’une maisonnette en bois vers laquelle il se dirigea d’un pas assuré. Il savait que la demeure était habitée – la lueur blafarde au travers des fenêtres lui confirmait – et que la personne qu’il cherchait se trouvait à l’intérieur, l’étalon noir attaché à l’écurie de fortune en était la preuve. Prenant soin de ne pas être visible depuis les carreaux des vitres, il se présenta devant la lourde porte en chêne et frappa trois fois, avec force. Une heure sembla s’écouler, avant que la porte ne s’ouvre dans un crissement glacé. Baissant les yeux, il vit un tout jeune garçon qui l’observait, la main sur la poignée de la porte. Ses deux grands yeux verts tentaient de discerner le visage de l’inconnu, dissimulé sous une ample capuche noire mais seul le scintillement d’un regard inhumain parvenait à sa rétine. L’enfant recula lentement, le laissant entrer dans une pièce étroite où était assis un homme, son père. La main posée sur un verre à moitié vide, il observait la bouteille qui n’allait pas tarder à ne plus avoir la moindre goutte d’alcool. Refermant la porte derrière lui, le marcheur se demanda combien d’exemplaires de cet excellent bourbon il avait du boire pour ne serait-ce qu’accepter l’idée qu’il pouvait bel et bien être vivant.
Aarseth…
Je ne me souvenais pas qu’il était aussi grand, ni aussi puissant. La dernière image que j’avais de lui était celle d’un adolescent portant une armure bien trop large pour lui, d’un gamin vêtu d’habits magnifiques au milieu d’un bal, en train de danser avec toutes les jolies filles du coin. Je n’avais pas non plus souvenir de ce visage borgne aux traits tirés par la fatigue et la tristesse, ni de ses cicatrices qui parsemaient ses bras nus. Ainsi face à face, j’avais l’étrange sensation de ne plus être le plus vieux de nous deux. Il avait l’air d’un loup, le grand mâle de la meute, mais épuisé, abattu, comme s’il attendait qu’un chasseur vienne lui loger une balle en plein cœur.
Je ne me souvenais pas non plus de ce gamin qui nous observait, alors que je m’assois face à lui. Il lui ressemble traits pour traits. Le même regard naïf, le même visage tendre et rêveur, qui me renvoyait le souvenir de l’idiot qu’il avait été dans sa jeunesse. Toute ma vie, je l’avais protégé des secrets honteux de notre famille, de notre soudard de père qui passait ses soirées au tripot, de notre sainte mère faisant le tapin pour nous nourrir, de nos ancêtres violeurs et assassins et des hypocrites qui nous entouraient. Tandis que lui, bercé par l’illusion d’être le descendant d’une illustre lignée de guerriers gilnéens, se ridiculisait sans cesse en tentant de hisser notre lignée vers le haut en multipliant les exploits militaires, je passais mon existence à tricher, à voler et à truander. Il avait toujours été ma couverture, la vitrine lisse et sans tâche de ma boutique à horreurs, il était l’innocent petit soldat de plomb derrière lequel je plaçais mon fou. De notre enfance commune jusqu’à ma mort, il avait été – sans le savoir – le bouclier qui avait protégé le poignard empoisonné qui n’avait jamais quitté ma main. Qu’il avait du être dur pour lui, de lire les témoignages de mes crimes, dans ce Livre Noir où les Laëron avaient toujours écrit leurs méfaits, ce journal intime où nous avons tous confessé le monde immoral que nous avions créé par notre lâcheté et notre immoralité.
Qu’est devenu ta gloire, mon frère, maintenant que tu sers les derniers des parias ? Qu’est devenu ton honneur maintenant que tu courbe l’échine devant un nain et une écarlate ? Qu’est devenue ta fierté maintenant que tu es devenu l’homme-lige d’une pitoyable communauté d’imbéciles ? Qu’est devenue ta vie, mon naïf petit soldat ?
L’homme borgne se sert une longue rasade de vin, son œil unique peinant à regarder son interlocuteur en face. Ses doigts tremblants serrent le verre plein, manquant de le briser tant la tension contenue dans sa main menaçait de le faire flancher. Le marcheur sourit, tant le pathétique de la scène lui semblait surfait.
« Tu as vieilli, mon frère. »
Aarseth tressaillit au son de la voix froide et il vida son verre d’une traite, espérant que l’alcool parviendrait à lui faire surmonter cette nouvelle épreuve. Le retour inespéré de Tybalt ne lui conférait pas la joie qu’elle aurait due, elle le terrifiait même, au point de l’empêcher de dormir ou de penser. Plus que la mort, il avait l’impression que des vies entières le séparaient de ce frère qui lui apparaissait comme un fantôme du passé. Après avoir déglutit pour la énième fois, il parla, d’une voix rendue rauque par l’alcool et la fatigue.
« Depuis quand es-tu… revenu ? »
« Depuis un long moment, mais mes nouveaux amis ne voulaient pas me laisser partir, alors j’ai du leur sortir des arguments irréfutables. »
Le Worgen tendit la main vers la bouteille, histoire de se servir à nouveau, avant de remarquer qu’elle était vide depuis un long moment déjà. Ignorant son cadet, Tybalt tourna la tête vers le petit garçon recroquevillé sur son lit, dans un coin, qui le regardait en silence, les genoux repliés contre lui.
« Le gamin que tu as fait à Mara, c’est ça ? »
« Tu savais ? »
« J’ai toujours su, Aarseth, tout le monde l’a toujours su. »
Tu as toujours été si naïf, petit frère. Quelque part, j’enviais cette naïveté qui t’avais isolée des crimes, j’enviais ton innocence d’enfant qui te faisait croire que tu étais destinée à être le protecteur des causes perdues et des êtres importants de ce monde. Tu as toujours besoin de vivre au travers des autres, Aarseth, et ce parce que tu n’as jamais été capable de bâtir tes rêves toi-même. Grisetête, le Baron, cette Jadie, sans oublier les deux elfes qui partageaient ton lit… tu t’es toujours attaché aux êtres qui se moquaient bien de ta vie ou de ta mort, des êtres qui te blesseront toute ton existence mais que tu protège malgré tout parce que, sans eux, tu n’es rien d’autre qu’un vulgaire chien abandonné par ses maîtres. Lorsque tu es devenu le plus jeune lieutenant de la caserne de Gilnéas, tu pensais que tu dominais le monde, tu te pavanais comme un paon. Savais-tu seulement que c’était moi qui tirais les ficelles de ton existence ? Non, bien sûr que tu ne savais pas… le Baron seul savait, c’est même moi qui lui ait demandé de te recruter si tu venais à le rejoindre. Même ta place au sein de la Confrérie, tu me la dois, mon frère.
Il n’y avait pas que le Baron qui savait. Non, il y avait Raya aussi… je ne veux pas parler de Raya. Je ne veux pas.
« Je suis revenu pour toi, mon frère. Pour elles aussi. »
« Elvyra ? »
« Oui, et sa mère. Raya. Elle m’attend, je le sais, je le sens. Elle pourrit à Fossoyeuse, je sais qu’elle à rejoint Sylvanas, elle m’a mentie cette catin, je lui avais demandé de mourir. »
« Tu as tué la mère de ton enfant par jalousie, c’est ridicule… »
« Et toi, tu as abandonné la mère de ton fils parce que tu n’avais pas le cran d’assumer un enfant. Nous sommes les mêmes, toi et moi, tu le sais maintenant. Je vais veiller sur Elvyra, au loin, je vais payer ma dette envers le Baron une fois pour toute et, ensuite, je retrouverais Raya. Je suis revenu, Aarseth, même au-delà de la mort, je continuerais à être ton ombre. »
Les gens accordent trop d’importance à la mort. Ils la voient comme la fatale fin de la vie, le bout du chemin sans retour ni détour. Certains passent l’intégralité de leur existence à se prémunir de leur propre mort, d’autres la préparent en silence et quelques fous songent même à la chercher toute leur vie durant. Quelque part, je fais partie de cette dernière catégorie. Les années de ma vie n’ont été qu’un cache-cache moqueur avec la Faucheuse, et je me pensais suffisamment malin pour lui échapper le plus longtemps possible. Sauf que la Faucheuse est mauvaise perdante et plus on essaye de la fuir, mieux elle vous rattrape, en jouant avec vos nerfs et en vous poussant à la folie, le plus horrible trépas. C’est ainsi qu’elle plaçait ses pions et emprisonnait les vôtres. La partie était finie. Echec et mat.
La chance qui fut la mienne – si je puis m’exprimer ainsi – est que certains illuminés n’ont pas hésités à faire de la mort leur marque de fabrique. Les nécromanciens, par exemple, qui sont devenus maîtres dans l’art de troubler le repos, pourtant bien mérité, des cadavres pourrissant sous leurs pieds ou encore de quelques artisans de la Lumière désireux de ramener à la vie leurs frères tombés au combat. Heureusement pour moi, je suis tombé dans le premier camp. Le Marteau du Crépuscule, une joyeuse bande de lurons désireuse de lever une armée digne du Fléau en personne, avait décidé de fouiner dans Gilnéas à la recherche des corps que Worgens et Réprouvés avaient laissés là après leur passage. Parmi tous les cadavres des malheureux gisant faces contre terre, j’ai eu l’insigne honneur d’être choisis avec quelques élus…
Il continuait sa marche à travers la brume matinale, son regard perçant devinant au loin les contours escarpés d’une maisonnette en bois vers laquelle il se dirigea d’un pas assuré. Il savait que la demeure était habitée – la lueur blafarde au travers des fenêtres lui confirmait – et que la personne qu’il cherchait se trouvait à l’intérieur, l’étalon noir attaché à l’écurie de fortune en était la preuve. Prenant soin de ne pas être visible depuis les carreaux des vitres, il se présenta devant la lourde porte en chêne et frappa trois fois, avec force. Une heure sembla s’écouler, avant que la porte ne s’ouvre dans un crissement glacé. Baissant les yeux, il vit un tout jeune garçon qui l’observait, la main sur la poignée de la porte. Ses deux grands yeux verts tentaient de discerner le visage de l’inconnu, dissimulé sous une ample capuche noire mais seul le scintillement d’un regard inhumain parvenait à sa rétine. L’enfant recula lentement, le laissant entrer dans une pièce étroite où était assis un homme, son père. La main posée sur un verre à moitié vide, il observait la bouteille qui n’allait pas tarder à ne plus avoir la moindre goutte d’alcool. Refermant la porte derrière lui, le marcheur se demanda combien d’exemplaires de cet excellent bourbon il avait du boire pour ne serait-ce qu’accepter l’idée qu’il pouvait bel et bien être vivant.
Aarseth…
Je ne me souvenais pas qu’il était aussi grand, ni aussi puissant. La dernière image que j’avais de lui était celle d’un adolescent portant une armure bien trop large pour lui, d’un gamin vêtu d’habits magnifiques au milieu d’un bal, en train de danser avec toutes les jolies filles du coin. Je n’avais pas non plus souvenir de ce visage borgne aux traits tirés par la fatigue et la tristesse, ni de ses cicatrices qui parsemaient ses bras nus. Ainsi face à face, j’avais l’étrange sensation de ne plus être le plus vieux de nous deux. Il avait l’air d’un loup, le grand mâle de la meute, mais épuisé, abattu, comme s’il attendait qu’un chasseur vienne lui loger une balle en plein cœur.
Je ne me souvenais pas non plus de ce gamin qui nous observait, alors que je m’assois face à lui. Il lui ressemble traits pour traits. Le même regard naïf, le même visage tendre et rêveur, qui me renvoyait le souvenir de l’idiot qu’il avait été dans sa jeunesse. Toute ma vie, je l’avais protégé des secrets honteux de notre famille, de notre soudard de père qui passait ses soirées au tripot, de notre sainte mère faisant le tapin pour nous nourrir, de nos ancêtres violeurs et assassins et des hypocrites qui nous entouraient. Tandis que lui, bercé par l’illusion d’être le descendant d’une illustre lignée de guerriers gilnéens, se ridiculisait sans cesse en tentant de hisser notre lignée vers le haut en multipliant les exploits militaires, je passais mon existence à tricher, à voler et à truander. Il avait toujours été ma couverture, la vitrine lisse et sans tâche de ma boutique à horreurs, il était l’innocent petit soldat de plomb derrière lequel je plaçais mon fou. De notre enfance commune jusqu’à ma mort, il avait été – sans le savoir – le bouclier qui avait protégé le poignard empoisonné qui n’avait jamais quitté ma main. Qu’il avait du être dur pour lui, de lire les témoignages de mes crimes, dans ce Livre Noir où les Laëron avaient toujours écrit leurs méfaits, ce journal intime où nous avons tous confessé le monde immoral que nous avions créé par notre lâcheté et notre immoralité.
Qu’est devenu ta gloire, mon frère, maintenant que tu sers les derniers des parias ? Qu’est devenu ton honneur maintenant que tu courbe l’échine devant un nain et une écarlate ? Qu’est devenue ta fierté maintenant que tu es devenu l’homme-lige d’une pitoyable communauté d’imbéciles ? Qu’est devenue ta vie, mon naïf petit soldat ?
L’homme borgne se sert une longue rasade de vin, son œil unique peinant à regarder son interlocuteur en face. Ses doigts tremblants serrent le verre plein, manquant de le briser tant la tension contenue dans sa main menaçait de le faire flancher. Le marcheur sourit, tant le pathétique de la scène lui semblait surfait.
« Tu as vieilli, mon frère. »
Aarseth tressaillit au son de la voix froide et il vida son verre d’une traite, espérant que l’alcool parviendrait à lui faire surmonter cette nouvelle épreuve. Le retour inespéré de Tybalt ne lui conférait pas la joie qu’elle aurait due, elle le terrifiait même, au point de l’empêcher de dormir ou de penser. Plus que la mort, il avait l’impression que des vies entières le séparaient de ce frère qui lui apparaissait comme un fantôme du passé. Après avoir déglutit pour la énième fois, il parla, d’une voix rendue rauque par l’alcool et la fatigue.
« Depuis quand es-tu… revenu ? »
« Depuis un long moment, mais mes nouveaux amis ne voulaient pas me laisser partir, alors j’ai du leur sortir des arguments irréfutables. »
Le Worgen tendit la main vers la bouteille, histoire de se servir à nouveau, avant de remarquer qu’elle était vide depuis un long moment déjà. Ignorant son cadet, Tybalt tourna la tête vers le petit garçon recroquevillé sur son lit, dans un coin, qui le regardait en silence, les genoux repliés contre lui.
« Le gamin que tu as fait à Mara, c’est ça ? »
« Tu savais ? »
« J’ai toujours su, Aarseth, tout le monde l’a toujours su. »
Tu as toujours été si naïf, petit frère. Quelque part, j’enviais cette naïveté qui t’avais isolée des crimes, j’enviais ton innocence d’enfant qui te faisait croire que tu étais destinée à être le protecteur des causes perdues et des êtres importants de ce monde. Tu as toujours besoin de vivre au travers des autres, Aarseth, et ce parce que tu n’as jamais été capable de bâtir tes rêves toi-même. Grisetête, le Baron, cette Jadie, sans oublier les deux elfes qui partageaient ton lit… tu t’es toujours attaché aux êtres qui se moquaient bien de ta vie ou de ta mort, des êtres qui te blesseront toute ton existence mais que tu protège malgré tout parce que, sans eux, tu n’es rien d’autre qu’un vulgaire chien abandonné par ses maîtres. Lorsque tu es devenu le plus jeune lieutenant de la caserne de Gilnéas, tu pensais que tu dominais le monde, tu te pavanais comme un paon. Savais-tu seulement que c’était moi qui tirais les ficelles de ton existence ? Non, bien sûr que tu ne savais pas… le Baron seul savait, c’est même moi qui lui ait demandé de te recruter si tu venais à le rejoindre. Même ta place au sein de la Confrérie, tu me la dois, mon frère.
Il n’y avait pas que le Baron qui savait. Non, il y avait Raya aussi… je ne veux pas parler de Raya. Je ne veux pas.
« Je suis revenu pour toi, mon frère. Pour elles aussi. »
« Elvyra ? »
« Oui, et sa mère. Raya. Elle m’attend, je le sais, je le sens. Elle pourrit à Fossoyeuse, je sais qu’elle à rejoint Sylvanas, elle m’a mentie cette catin, je lui avais demandé de mourir. »
« Tu as tué la mère de ton enfant par jalousie, c’est ridicule… »
« Et toi, tu as abandonné la mère de ton fils parce que tu n’avais pas le cran d’assumer un enfant. Nous sommes les mêmes, toi et moi, tu le sais maintenant. Je vais veiller sur Elvyra, au loin, je vais payer ma dette envers le Baron une fois pour toute et, ensuite, je retrouverais Raya. Je suis revenu, Aarseth, même au-delà de la mort, je continuerais à être ton ombre. »
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