† Le Souffle des Âmes †
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† Le Souffle des Âmes †
Voilà une vieille fan-fiction que j'ai écrite il y a quelques années déjà, avec nos chers Réprouvés. En espérant qu'elle vous plaise :3
- Spoiler:
- ~¤~
Nahis ouvrit les yeux.
La première chose qu’elle vit fut une sépulture grossièrement faite, taillée dans une pierre qui commençait déjà à s’effriter et dont l’épitaphe gravée à la hâte aurait fait frémir le plus illettré des hommes. Puis elle tourna la tête, croisant le regard vide d’un crâne à la gueule rieuse.
Une crypte.
Drôle de lieu pour s’éveiller après un long et tortueux sommeil dont elle ne gardait qu’un sombre souvenir. Nahis se redressa, tentant de s’habituer à l’obscurité régnant en ces lieux, elle ne parvenait pas à voir son propre corps et, le plus prudemment possible, progressa à l’aveuglette, l’esprit bourdonnant de questions.
Que faisait-elle là, allongée dans cette tombe comme un cadavre, alors que la dernière image qu’elle possédait lui montrait une pièce spacieuse et richement meublée, et non pas ce caveau malodorant et affreux ?
Plus grave, elle ignorait totalement où elle se trouvait et peinait à se remémorer sa propre identité après ce brutal réveil. Avançant à tâtons, effleurant du bout des doigts des murs glacials, son ouïe et son toucher étaient les seuls sens capables de l’aider à quitter ce trou infâme et d’éclairer enfin certains mystères. D’abord, sortir d’ici puis tenter de se repérer et enfin chercher la raison de sa présence dans une crypte. Elle perçut une faible brise sur sa joue, signe que le vent pénétrait bien par quelque part. Suivant le souffle froid et les bruits tenus qui lui parvenait au lointain, Nahis finit par déboucher sur l’entrée en ruines près de laquelle se trouvait un homme.
Non, pas un homme.
Pas un homme vivant tout du moins.
L’être qui lui faisait face n’était qu’os et chair grisâtre, des lanières de cuir enserraient un visage dévoré par la putréfaction, le corps était un squelette d’où pendaient quelques bouts de peau récalcitrants témoignant d’une musculature autrefois impressionnante, mais que la Mort avait entièrement détruite et réduite à des os blancs soutenant une armure disparate et une terrifiante hache de guerre. Guerrier de cauchemar aux orbites vides et noires, le monstre lui offrit un sourire. Si le trou béant que formait ses lèvres pouvait être appelé sourire…
- Enfin réveillée, Demoiselle, dit le mort d’une voix caverneuse, nous commencions à penser que vous ne survivriez pas.
Les yeux écarquillés d’effroi, Nahis manqua de tomber à la renverse en reculant. L’esprit ébranlé, elle commença à se demander si elle n’était pas réellement morte et que l’Eternité lui réservait l’au-delà le plus terrifiant. Percevant son horreur, le sourire du guerrier squelette disparut, remplacé par un air faussement désolé :
- Oh… vous ne vous êtes donc pas encore vue, soupira-t-il d’une voix mielleuse, ne vous inquiétez pas, la Mort vous a conservé toute votre beauté. Pour une Réprouvée, j’entends.
Les jambes coupées, Nahis tomba à genoux. D’abord ce réveil dans ce caveau puis le difficile parcours pour parvenir à une issue où l’attendait un cadavre ambulant digne des pires cauchemars. Elle voulut porter les mains à son visage pour y reposer sa tête endolorie et s’arrêta net en constatant que ses doigts n’étaient plus que des griffes squelettiques et ses bras un entrelacs d’os et de chairs mortes. Son corps tout entier, à peine couvert d’une tunique misérable qui cachait mal la maigreur cadavérique qui était la sienne, était une marionnette squelettique que même le plus fou des saltimbanques n’aurait osé approcher. Tremblante, elle effleura de l’index les contours de son visage. Pas de peau, si ce n’est une fine pellicule que perçaient des os tranchant, des lèvres craquelées et encore sanguinolentes, quelques mèches noires tombant sur ses épaules, plus de sourcils, ni de cils, ses yeux étaient encore là mais – elle le sentait – transformés comme le reste de son être.
Une Morte-Vivante.
Une Réprouvée.
Un hurlement effroyable empli les Clairières de Tirisfal, terrifiant de désespoir, se répercutant en écho jusqu’à ce que les plaines en retentissent durant de longues minutes. Recroquevillée sur le sol, Nahis ne cessait de hurler tandis que le guerrier, face à elle, se détournait sans le moindre état d’âme :
- Bienvenue parmi les Deux-Fois Nés.
Dernière édition par Aarseth Laëron le Mar 27 Mar - 15:41, édité 1 fois
Re: † Le Souffle des Âmes †
Très jolie, Cookie, need une suite \o/ !
Je prends un énorme plaisir à lire tous les textes que tu écris !
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Invité- Invité
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