La Mort n'est qu'un passage... (BG Barkalya)
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:: La Confrérie :: Près de l'Âtre
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La Mort n'est qu'un passage... (BG Barkalya)
La Mort n'est qu'un passage...
"Votre vie d'avant ne signifie plus rien !"
"Tenez vos positions !"
Un vacarme assourdissant. Le bruit des lames qui s'entrechoquent. Le sang. Et une odeur de pourriture infâme.
"Nous ne devons pas reculer ! Du courage soldats ! Le Fléau ne passera pas !"
Oh que si ils passeront, se dit une jeune guerrière Elfe de la Nuit. La question est plutôt, combien de temps tiendrons nous ?
Un choc vient percuter la guerrière, qui se retrouve à genou sur la terre glacé de la toundra. Une goule à la mâchoire édentée se jette sur elle. Barkalya se relève rapidement, et transperce le cadavre ambulant de part en part. Immonde saleté. Si ça continue on va tous y laisser notre peau. Et encore, notre peau seulement si nous avons de la chance.
"Du nerf, guerriers de l'Alliance ! Montrez à ces charognes qu'elles ne nous impressionnent pas ! En av..."
Le commandant est coupé net dans sa phrase. Au sens propre du terme.
Alors là, on est vraiment foutu.
"En retraite ! Nous battons en retraite !" hurle la guerrière.
- On arrivera jamais jusqu'à la base ! Les mort-vivants nous rattraperons avant !
- Alors que ceux qui n'ont pas peur d'un sort pire que la mort m'accompagne. Nous allons faire gagner du temps au autres, que quelques'un puisse au moins s'en sortir.
Barkalya se retourne, refait face à l'ennemi, et invective les troupes pour leur dernier assaut.
"En avant, soldats de l'Alliance ! Frappez l'ennemi, que ses raclures pourrissantes se souviennent de nos nom et de nos lames ! Chargez !"
Les soldats se lancent dans leur dernière bataille. Tous hurlent pour se donner du courage. Alors qu'ils arrivent à la hauteur des lignes mort-vivantes, les premiers braves tombent, ainsi que des cadavres réanimés. Chacun se bat furieusement, voyant à la fois les soldats décérébrés du Fléau et les images de sa vie passée. Alors que les rangs des soldats au couleurs bleues et ors diminue dramatiquement, ceux du Fléau semblent sans fin. Bientôt,il ne reste plus qu'une dizaine de guerriers vivants.
"Approchez, cadavres ! Mon nom est Barkalya, et vous paierez cher le prix de ma mort ! Approchez, et retournez dans les abysses des enfers que vous n'auriez jamais du quittez !"
Semblant hésiter une seconde, les mort-vivants se jettent sur les soldats restants. Au bout d'une interminable minute, Barkalya, seule survivante, blessé et épuisée, fait toujours face aux soldats du Fléau. Les attaques des mort-vivants cessent soudainement. Les rangs s'écartent, pour laisse apparaître des Grands Nécromanciens. L'un d'eux tend la main vers Barkalya. Un trait de l'ombre s'en échappe, filant à toute vitesse vers sa cible.
Quelle journée de merde...
Le trait de l'ombre percuta l'elfe, et ce fut la fin.
"Mon nom est Necrossya, Croisés de la Lumière, et je suis votre mort !"
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Barkalya gardait toujours la lettre sur elle. Elle ne la quittait jamais. Elle se rappelait l'avoir trouvé sur le lit de Rayse alors qu'elle était partit à Sombre-Comté faire une course.
Depuis qu'elle avait trouvé la lettre, elle avait tenu à garder un oeil sur Rayse. Par pure précaution. Mais les soins qu'elle avait dû lui faire procurer avait clairement entamé ses finances, et les espions qu'elle avait engagé étaient coûteux. Elle avait dramatiquement besoin d'argent. Dans ce but, elle rejoignit une guilde de voleur et de contrebandiers, La Part des Anges. Ainsi, elle put continuer à garder un oeil sur son protégé, dont elle s'avait qu'un jour, il choisirait de revenir vers elle.
Merci d'avoir pris le temps de lire ce BG jusqu'au bout.
"Votre vie d'avant ne signifie plus rien !"
Ces paroles hantaient Barkalya. La guerre contre le Roi-Liche avait prit fin il y avait plus de 5 ans, pourtant elle ne parvenait pas à effacer ces paroles de sa mémoire. Ni la voix plus froide que la glace et plus tranchante que le plus tranchant des aciers.
Il était tard dans la nuit. Barkalya ne dormait pas. Elle ne dormait jamais depuis qu'elle était passé de l'autre côté.
La taverne était pratiquement vide, les bardes jouaient encore quelques morceaux de musiques entraînantes. Barkalya aimait ça. Enfin, c'est ce qu'elle croyait. Cela lui rappelait... Avant. Lorsque elle combattait de son vivant les troupes mort-vivantes. Cela faisait plus de 5 ans, pourtant, elle éprouvait encore une certaine nostalgie de l'ambiance qui régnait dans la petite auberge de Hurlevent. Cela faisait plus de 5 ans, et pourtant elle se rappelait précisément chaque choses qui était arrivé depuis sa mort.
Il était tard dans la nuit. Barkalya ne dormait pas. Elle ne dormait jamais depuis qu'elle était passé de l'autre côté.
La taverne était pratiquement vide, les bardes jouaient encore quelques morceaux de musiques entraînantes. Barkalya aimait ça. Enfin, c'est ce qu'elle croyait. Cela lui rappelait... Avant. Lorsque elle combattait de son vivant les troupes mort-vivantes. Cela faisait plus de 5 ans, pourtant, elle éprouvait encore une certaine nostalgie de l'ambiance qui régnait dans la petite auberge de Hurlevent. Cela faisait plus de 5 ans, et pourtant elle se rappelait précisément chaque choses qui était arrivé depuis sa mort.
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"Tenez vos positions !"
Un vacarme assourdissant. Le bruit des lames qui s'entrechoquent. Le sang. Et une odeur de pourriture infâme.
"Nous ne devons pas reculer ! Du courage soldats ! Le Fléau ne passera pas !"
Oh que si ils passeront, se dit une jeune guerrière Elfe de la Nuit. La question est plutôt, combien de temps tiendrons nous ?
Un choc vient percuter la guerrière, qui se retrouve à genou sur la terre glacé de la toundra. Une goule à la mâchoire édentée se jette sur elle. Barkalya se relève rapidement, et transperce le cadavre ambulant de part en part. Immonde saleté. Si ça continue on va tous y laisser notre peau. Et encore, notre peau seulement si nous avons de la chance.
"Du nerf, guerriers de l'Alliance ! Montrez à ces charognes qu'elles ne nous impressionnent pas ! En av..."
Le commandant est coupé net dans sa phrase. Au sens propre du terme.
Alors là, on est vraiment foutu.
"En retraite ! Nous battons en retraite !" hurle la guerrière.
- On arrivera jamais jusqu'à la base ! Les mort-vivants nous rattraperons avant !
- Alors que ceux qui n'ont pas peur d'un sort pire que la mort m'accompagne. Nous allons faire gagner du temps au autres, que quelques'un puisse au moins s'en sortir.
Barkalya se retourne, refait face à l'ennemi, et invective les troupes pour leur dernier assaut.
"En avant, soldats de l'Alliance ! Frappez l'ennemi, que ses raclures pourrissantes se souviennent de nos nom et de nos lames ! Chargez !"
Les soldats se lancent dans leur dernière bataille. Tous hurlent pour se donner du courage. Alors qu'ils arrivent à la hauteur des lignes mort-vivantes, les premiers braves tombent, ainsi que des cadavres réanimés. Chacun se bat furieusement, voyant à la fois les soldats décérébrés du Fléau et les images de sa vie passée. Alors que les rangs des soldats au couleurs bleues et ors diminue dramatiquement, ceux du Fléau semblent sans fin. Bientôt,il ne reste plus qu'une dizaine de guerriers vivants.
"Approchez, cadavres ! Mon nom est Barkalya, et vous paierez cher le prix de ma mort ! Approchez, et retournez dans les abysses des enfers que vous n'auriez jamais du quittez !"
Semblant hésiter une seconde, les mort-vivants se jettent sur les soldats restants. Au bout d'une interminable minute, Barkalya, seule survivante, blessé et épuisée, fait toujours face aux soldats du Fléau. Les attaques des mort-vivants cessent soudainement. Les rangs s'écartent, pour laisse apparaître des Grands Nécromanciens. L'un d'eux tend la main vers Barkalya. Un trait de l'ombre s'en échappe, filant à toute vitesse vers sa cible.
Quelle journée de merde...
Le trait de l'ombre percuta l'elfe, et ce fut la fin.
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"Mon nom est Necrossya, Croisés de la Lumière, et je suis votre mort !"
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Barkalya ne se souvenait que trop bien ce qui était arrivé par la suite. Elle avait renié tout ce qu'elle était avant cela. Elle avait abandonné le nom de Barkalya Sombrenuit pour devenir le Chevalier de la Mort Necrossya. Elle avait commis d'horribles crimes, pris part à l'assaut contre la Croisade écarlate, jusqu'au événements qui l'avait conduit à se libérer des chaînes du Roi-Liche, pour prendre conscience de ce qu'elle était devenue. Un mort-vivant. Ce qu'elle avait toujours combattu de toutes ses forces, de toute son âme. Elle reprit le nom de Barkalya, avec pour but de faire payer au Roi-Liche ses actes abjects. Elle rejoignit les forces qui avaient cette fois réussi à prendre pied sur le continent glacé du Norfendre, et se relança dans la bataille qui lui avait déjà coûté la vie.
Le Roi-Liche fut défait, mais à quel prix... Des centaines, des milliers de vies furent perdues pour que d'autres ai une chance de continuer à vivre en paix.
Après cela, elle quitta l'armée, et vagabonda à travers le monde.
Le Roi-Liche fut défait, mais à quel prix... Des centaines, des milliers de vies furent perdues pour que d'autres ai une chance de continuer à vivre en paix.
Après cela, elle quitta l'armée, et vagabonda à travers le monde.
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Cela faisait deux ans que Barkalya était sur les routes. La guerre et le sang étaient loin derrière elle. Elle n'avait plus à se demandé quel but elle poursuivait, les raisons pour lesquelles elle combattait. Elle était libre. Cela lui suffisait désormais.
Elle était maintenant au bois de la Pénombre depuis 2 jours. L'obscurité constante qui y régnait ne la dérangeait pas - ne la dérangeait plus. Elle avait passé si longtemps à errer dans les ténèbres de sa propre existence qu'elle se sentait presque apaisée par l'obscurité des bois.
Alors qu'elle allait sur une route visiblement peu fréquentée, elle sentit une odeur familière, une odeur que ses sens de Chevalier de la Mort identifiait parfaitement. Une odeur de sang. Elle descendit de sa monture, et regarda dans le fossé sur le côté de la route, là d'où semblait venir l'odeur. Un garçon était allongé dans le fossé, évanoui, le corps lacéré par des traces de griffures plus grosse que des pattes de loup. Une énorme morsure apparaissait sur son trapèze gauche. L'adolescent respirait très faiblement. A voir les traces de sang coagulé autour de son corps, il devait être là depuis longtemps.
Barkalya sauta dans le fossé, et s'agenouilla près du garçon. Des worgens... Pas étonnant, ces bois en sont pleins.
Elle prit le jeune homme sur son dos, remonta avec lui sur la route, le posé sur sa monture après s'être assuré qu'il ne risquait pas de tomber, puis partit au galop.
Il arrivèrent dans une chaumière abandonné. Barkalya déposa le garçon sur la paillasse rongé par les mites qui avait dû autrefois servir de lit. Courage gamin, tu vas t'en sortir.
Elle alla chercher son sac, seul bagage depuis qu'elle menait cette vie. Elle en sortit des bandages et une vasque d'hydromel. Après lui avoir appliqué les bandages et soigné ses blessures, elle lui versa une gorgé d'hydromel dans la bouche, et força le garçon à avaler. Le gamin gémit au contacte de l'alcool dans sa bouche.
A défaut de prêtre, ça devrait faire l'affaire, se dit l'elfe. De toute façon faudra faire avec.
La nuit promettait d'être longue.
Et voilà que j'me retrouve encore avec quelqu'un dont je dois m'occuper.
J'ai pas signé pour ça moi !
Elle était maintenant au bois de la Pénombre depuis 2 jours. L'obscurité constante qui y régnait ne la dérangeait pas - ne la dérangeait plus. Elle avait passé si longtemps à errer dans les ténèbres de sa propre existence qu'elle se sentait presque apaisée par l'obscurité des bois.
Alors qu'elle allait sur une route visiblement peu fréquentée, elle sentit une odeur familière, une odeur que ses sens de Chevalier de la Mort identifiait parfaitement. Une odeur de sang. Elle descendit de sa monture, et regarda dans le fossé sur le côté de la route, là d'où semblait venir l'odeur. Un garçon était allongé dans le fossé, évanoui, le corps lacéré par des traces de griffures plus grosse que des pattes de loup. Une énorme morsure apparaissait sur son trapèze gauche. L'adolescent respirait très faiblement. A voir les traces de sang coagulé autour de son corps, il devait être là depuis longtemps.
Barkalya sauta dans le fossé, et s'agenouilla près du garçon. Des worgens... Pas étonnant, ces bois en sont pleins.
Elle prit le jeune homme sur son dos, remonta avec lui sur la route, le posé sur sa monture après s'être assuré qu'il ne risquait pas de tomber, puis partit au galop.
Il arrivèrent dans une chaumière abandonné. Barkalya déposa le garçon sur la paillasse rongé par les mites qui avait dû autrefois servir de lit. Courage gamin, tu vas t'en sortir.
Elle alla chercher son sac, seul bagage depuis qu'elle menait cette vie. Elle en sortit des bandages et une vasque d'hydromel. Après lui avoir appliqué les bandages et soigné ses blessures, elle lui versa une gorgé d'hydromel dans la bouche, et força le garçon à avaler. Le gamin gémit au contacte de l'alcool dans sa bouche.
A défaut de prêtre, ça devrait faire l'affaire, se dit l'elfe. De toute façon faudra faire avec.
La nuit promettait d'être longue.
Et voilà que j'me retrouve encore avec quelqu'un dont je dois m'occuper.
J'ai pas signé pour ça moi !
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"Plus haute ta garde ! Et renforce tes appuis ! Et sois précis quand tu frappes, bon sang ! Tu n'es pas atteint d'ataxie que je sache !
- Moi au moins, je véhicule pas la peste !
- Comment ?! Attends un peu que je t'attrape, sale petit galopin !"
- Moi au moins, je véhicule pas la peste !
- Comment ?! Attends un peu que je t'attrape, sale petit galopin !"
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L'adolescent que Barkalya avait secouru s'appelait Rayse. Elle l'avait appris à son réveil, alors qu'il était resté entre la vie et le mort pendant trois jours. Durant ces trois jours, Barkalya avait cherché des traces qui auraient pu lui indiquer pourquoi et comment un garçon si jeune s'était retrouvé dans un fossé sur une route abandonné. Et elle avait trouvé. Des empreintes montrait qu'un chariot était passé par là. D'autres empreintes montraient qu'il était suivit... Et enfin d'autres empreintes montrait que les worgens qui suivaient la caravane avaient réduit en pièce ceux qui la conduisait. Sans doute les parents du gamin...
Barkalya en avait profité pour examiner le garçon. Il était jeune. 15 ans, pas plus. Il avait le corps vigoureux et apparemment habitué au travail. Sans doute un fermier.
Malheureusement, un problème demeurait. Le gamin avait été mordu par un worgen, aucun doute la dessus. Il fallait lui trouvé des soins. Heureusement, Barkalya connaissait des gens. Mais ils n'officiaient pas gratuitement. Mais l'important était la santé du gosse. Et ça, elle en était sûre, elle ne le laisserait pas mourir.
Elle avait finit par trouver des guérisseurs, elle avait contracté des dettes, mais le garçon était en bonne santé et ne devrait pas présenter de signe de malédiction. Ne devrait pas. Normalement.
L'adolescent s'était finalement réveillé. Il avait parlé, remercié l'elfe pour l'aide qu'elle lui avait apporté, pleuré quand il avait appris pour sa famille, et avait supplié Barkalya de la gardé avec lui. Elle commença par refuser.
"Tu ne comprends pas, petit. Je suis tout sauf un exemple à suivre, et je préfère gardé mes distance avec les gens. Tu as toute la vie devant toi, tu es jeune, en bonne santé, et crois moi tu as mieux à faire que perdre ton temps avec quelqu'un - pour ne pas dire quelque chose, comme moi."
La voix du Chevalier de la Mort était glacé, résonnante, comme venu d'outre-tombe. Le refus était net et sans appel. Pourtant le garçon s'obstina :
"Je n'ai plus nul part où allez. Ma vie s'est arrêté dans ce fossé où vous m'avez trouvé. Comment pouvez me dire de faire comme si de rien n'était ?! Toute ma famille est morte là-bas, et je devrais tout oublié et passé à autre chose ?"
Barkalya regarda le garçon. Elle se rappela d'elle-même, avait l'impression de se revoir dans ce gamin de 15 ans. Il avait tout deux tout perdu. Barkalya se rappela la mort de son ami Ardelon, sa mort à elle...
"Tu pourrais bien le regretté, petit... Comment t'appelles tu déjà ?
- Rayse, madame.
- Très bien, Rayse. Je veux bien te garder avec moi, à seulement deux conditions.
- Tout ce que vous voudrez !
Il regardait l'elfe les yeux brillants. Barkalya eut presque envie de sourire. Intérieurement.
- D'abord, que tu m'écoutes et me fasse confiance. Cette vie n'est pas facile tout les jours, alors lorsque je te dirai de faire quelque chose, je veux que tu le fasse. Sans discuter et immédiatement. Compris ?
- Bien reçu ! Et la seconde madame ?
- Que tu cesses de me vouvoyer et de m'appeler "madame". Je m'appelle Barkalya, et je ne me considère pas assez vieille pour que tu m'appelles "madame" !
Barkalya en avait profité pour examiner le garçon. Il était jeune. 15 ans, pas plus. Il avait le corps vigoureux et apparemment habitué au travail. Sans doute un fermier.
Malheureusement, un problème demeurait. Le gamin avait été mordu par un worgen, aucun doute la dessus. Il fallait lui trouvé des soins. Heureusement, Barkalya connaissait des gens. Mais ils n'officiaient pas gratuitement. Mais l'important était la santé du gosse. Et ça, elle en était sûre, elle ne le laisserait pas mourir.
Elle avait finit par trouver des guérisseurs, elle avait contracté des dettes, mais le garçon était en bonne santé et ne devrait pas présenter de signe de malédiction. Ne devrait pas. Normalement.
L'adolescent s'était finalement réveillé. Il avait parlé, remercié l'elfe pour l'aide qu'elle lui avait apporté, pleuré quand il avait appris pour sa famille, et avait supplié Barkalya de la gardé avec lui. Elle commença par refuser.
"Tu ne comprends pas, petit. Je suis tout sauf un exemple à suivre, et je préfère gardé mes distance avec les gens. Tu as toute la vie devant toi, tu es jeune, en bonne santé, et crois moi tu as mieux à faire que perdre ton temps avec quelqu'un - pour ne pas dire quelque chose, comme moi."
La voix du Chevalier de la Mort était glacé, résonnante, comme venu d'outre-tombe. Le refus était net et sans appel. Pourtant le garçon s'obstina :
"Je n'ai plus nul part où allez. Ma vie s'est arrêté dans ce fossé où vous m'avez trouvé. Comment pouvez me dire de faire comme si de rien n'était ?! Toute ma famille est morte là-bas, et je devrais tout oublié et passé à autre chose ?"
Barkalya regarda le garçon. Elle se rappela d'elle-même, avait l'impression de se revoir dans ce gamin de 15 ans. Il avait tout deux tout perdu. Barkalya se rappela la mort de son ami Ardelon, sa mort à elle...
"Tu pourrais bien le regretté, petit... Comment t'appelles tu déjà ?
- Rayse, madame.
- Très bien, Rayse. Je veux bien te garder avec moi, à seulement deux conditions.
- Tout ce que vous voudrez !
Il regardait l'elfe les yeux brillants. Barkalya eut presque envie de sourire. Intérieurement.
- D'abord, que tu m'écoutes et me fasse confiance. Cette vie n'est pas facile tout les jours, alors lorsque je te dirai de faire quelque chose, je veux que tu le fasse. Sans discuter et immédiatement. Compris ?
- Bien reçu ! Et la seconde madame ?
- Que tu cesses de me vouvoyer et de m'appeler "madame". Je m'appelle Barkalya, et je ne me considère pas assez vieille pour que tu m'appelles "madame" !
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"Chère Barkalya,
Je ne te remercierai jamais assez pour l'aide que tu m'as apporté. Sans toi, je ne serai déjà plus de ce monde. Tu m'as soigné, nourri, logé, aidé, et bien que cela me déchire le coeur, je sens que je dois le faire.
Il y a 3 ans, tu m'as dis que je serai libre de partir quand bon me semblerais. Aujourd'hui, je sens que ce jour est venu. Je suis désolé de ne pas t'avoir dis au revoir de vive voix, mais je sais que cela m'aurais empêché de partir et de suivre ma propre route. Il n'existe pas de mot assez fort pour que je puisse t'exprimer ma reconnaissance. Je te dois cent fois la vie.
Beaucoup de chose me manqueront, mais je suis heureux d'avoir pu passé ces trois années avec toi.
Je sais que tu penses constamment le contraire, mais crois moi Barkalya, tu es quelqu'un de bien. Tu es vraiment quelqu'un de bien.
En te remerciant encore infiniment,
Rayse."
Je ne te remercierai jamais assez pour l'aide que tu m'as apporté. Sans toi, je ne serai déjà plus de ce monde. Tu m'as soigné, nourri, logé, aidé, et bien que cela me déchire le coeur, je sens que je dois le faire.
Il y a 3 ans, tu m'as dis que je serai libre de partir quand bon me semblerais. Aujourd'hui, je sens que ce jour est venu. Je suis désolé de ne pas t'avoir dis au revoir de vive voix, mais je sais que cela m'aurais empêché de partir et de suivre ma propre route. Il n'existe pas de mot assez fort pour que je puisse t'exprimer ma reconnaissance. Je te dois cent fois la vie.
Beaucoup de chose me manqueront, mais je suis heureux d'avoir pu passé ces trois années avec toi.
Je sais que tu penses constamment le contraire, mais crois moi Barkalya, tu es quelqu'un de bien. Tu es vraiment quelqu'un de bien.
En te remerciant encore infiniment,
Rayse."
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Barkalya gardait toujours la lettre sur elle. Elle ne la quittait jamais. Elle se rappelait l'avoir trouvé sur le lit de Rayse alors qu'elle était partit à Sombre-Comté faire une course.
Depuis qu'elle avait trouvé la lettre, elle avait tenu à garder un oeil sur Rayse. Par pure précaution. Mais les soins qu'elle avait dû lui faire procurer avait clairement entamé ses finances, et les espions qu'elle avait engagé étaient coûteux. Elle avait dramatiquement besoin d'argent. Dans ce but, elle rejoignit une guilde de voleur et de contrebandiers, La Part des Anges. Ainsi, elle put continuer à garder un oeil sur son protégé, dont elle s'avait qu'un jour, il choisirait de revenir vers elle.
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Il est tard dans la nuit. Dans l'auberge, les bardes ne jouent plus. Le feu est mourrant dans la cheminée. Barkalya replie la lettre qu'elle vient de relire, la range dans sa poche.
Trois années qu'elle n'oubliera jamais.
Barkalya sourit.
Trois années qu'elle n'oubliera jamais.
Barkalya sourit.
Merci d'avoir pris le temps de lire ce BG jusqu'au bout.
Ireese- Timide
- Messages : 43
Re: La Mort n'est qu'un passage... (BG Barkalya)
Barkalya, maître marchombre ? 8D
Blague à part, j'adore ton style d'écriture et ton BG :3
Blague à part, j'adore ton style d'écriture et ton BG :3
Re: La Mort n'est qu'un passage... (BG Barkalya)
Pour la petite histoire, avant sa mort, Barkalya avait été entrainée pour devenir chasseur de démons. IRP, elle n'a jamais pu achever son entrainement, ayant été rappellée de sa mission d'Outreterre pour retourné auprès des Sentinelles, son travail là bas ayant été achevé, selon ses supérieurs. IG, la serveur sur lequel je jouais à l'époque, fonctionnant sous BC, m'a soulé profondément, ce qui m'a obligé à refaire ma vie sur un autre serveur LK, avec idée "tiens, puisque mon perso est mort, autant intégré ça à mon bg !"
Donc, J'ai fait mourir IRP Barkalya pour la faire renaitre dans les rangs du Fléau. Le tout a finalement donné une elfe mort vivante chasseresse de démons, ce que je n'avais pas vraiment prévu à la base, et que j'ai finalement décidé d'explorer, le concept m'amusant. Je vous propose donc de découvrir les effets de la non mort de Barkalya sur ses facettes de chasseresse de démons ^^"
Donc, J'ai fait mourir IRP Barkalya pour la faire renaitre dans les rangs du Fléau. Le tout a finalement donné une elfe mort vivante chasseresse de démons, ce que je n'avais pas vraiment prévu à la base, et que j'ai finalement décidé d'explorer, le concept m'amusant. Je vous propose donc de découvrir les effets de la non mort de Barkalya sur ses facettes de chasseresse de démons ^^"
- Spoiler:
- Barkalya se demandait bien ce qui lui arrivait. Une chose était sûre, elle ne se reconnaissait plus. Elle ne comprenait même pas ce qu’elle faisait là, même si elle se rappelait très bien l’objet de sa venue.
L’Outreterre.
Ancienne terre d’origine des orcs, monde déchiré par les énergies du néant. Un état qui tranchait profondément avec les plaines verdoyantes de Nagrand. Des vallées qu’on aurait dit en paix, accueillantes et vibrantes de vie. La présence de la Légion Ardente dans les environs semblait s’être calmée. C’est ce qu’elle « voyait », tandis qu’elle fermait les yeux. Le tatouage qu’elle portait sur le corps semblait se réchauffé des souvenirs qu’elle avait vécu ici. Des souvenirs datant de sa vie passée. Une vie lointaine, terminée. Alors pourquoi était-elle ici alors que rien ne pouvait l’appeler, ses souvenirs anciens, dépassés, désormais trop loin pour l’y obliger. Pourtant, le fait était qu’elle se sentait obligée. Comme un devoir. Un devoir qu’elle ne s’expliquait pas. Dans l’herbe verdoyante, Barkalya se mit en marche.
Elle avait laissé sa monture plus loin, dans un campement de Roués peu éloigné. Elle préférait cela. Elle se rappelait. Tandis qu’elle foulait l’herbe de ses pieds nus glacés, elle se remémorait les souvenirs qu’elle avait de cette vie d’avant. Celle où elle avait commencé son apprentissage. Celui de Chasseresse de Démon.
Elle avait laissé ses armes à Gilneas. Tout ce qu’elle transportait avec elle d’habitude était resté là bas. Son armure de saronite, son manteau, et ses armes runiques. Elle n’avait emporté que ce qu’elle jugeait nécessaire pour le voyage qu’elle débutait. Sa tenue, celle qu’elle s’était assemblé en tant que chasseresse, et ses lames. Les lames des chasseurs de démons. Celle qui étaient dans son dos, prêtent à ôter la vie de tout ce qui pouvait se mettre sur le chemin de la chasseresse, le tout dans une danse grandiose, et magnifiquement mortelle. L’habit qu’elle portait n’était pas celui qu’elle avait gardé, après avoir été obligé de quitter son apprentissage. Elle n’avait jamais pu le retrouver. Sans doute avait-il été dérobé par un soldat peu scrupuleux dans la cale du navire où étais reparti ce qu’il restait de son bataillon après qu’elle ait été défaite, ou peut-être le navire avait-il coulé lors d’une mission, avec à son bord la tenue de l’ancienne chasseresse. Elle n’avait pu retrouver que ses lames, qu’elle avait laissées en Orneval, à la maison de ses parents, comme un souvenir ostentatoire de ses missions en Outreterre, ce qui avait fini par se solder par la presque totale initiation de l’elfe aux arts démoniaques. Malgré tout, elle avait tout de même gardé ce tatouage en souvenir. Un énorme tatouage, courant de sa poitrine au buste, s’étalant sur son dos, et dont certaines marques s’étendaient même aux biceps. Ce tatouage qui faisait partit d’elle, dans la vie comme dans la mort.
Elle avait délaissé ses grèves de saronites, pour celles qu’on lui avait données en tant qu’initié, lors de sa réanimation. Les protections de plaques s’en élevaient presque jusqu’au genou. Le reste du pied était laissé nu, ce qui permettait à l’elfe de prendre pleinement conscience de l’herbe qu’elle foulait avec émotion.
Sa robe, elle aussi datant de son initiation en tant que Chevalier de la Mort, était renforcé sous les replis avec des plaques d’acier légères. Plusieurs autres plaques été aussi fixées sur la partie exposé de la robe, lui donnant, malgré un air solennelle, une présence qui annonçait clairement que le porteur était avant tout un guerrier.
Barkalya s’était couvert les seins d’un harnais de cuir sombre et de bandes de tissus violettes, assorti d’un assemblage de boucles serrées dissimulant sa généreuse poitrine. Malgré cet accoutrement, elle avait un air particulièrement effrayant, animé d’une détermination froide, et sans pitié. Une machine à tuer. Sa propre nature. Elle avançait toujours, dans la plaine herbeuse.
Marcher ne lui avait en rien enlevé ses doutes. Au contraire. Mais bien que se sentant dérangé par toutes ces questions qu’elle se posait, elle se sentait étrangement sereine. Et cela ne lui ressemblait pas. Elle ne se comprenait pas. Elle ne se comprenait plus. Elle n’arrivait pas à trouver de raisons à sa présence ici. Elle ne savait pas si elle avait laissé quelque chose d’inachevé, ou fait une erreur qu’elle devait réparer. Elle ne savait pas. Mais elle était arrivée.
« Tu as changé. »
Elle ne répondit pas. Le chasseur qui lui avait adressé la parole lui tournait le dos, était assis dans l’herbe, et regardait un drake du néant volé d’ascendant en ascendant dans les cieux de l’Outreterre. Un bandeau était noué autour de ses yeux. Pourtant, elle savait qu’il la « voyait ».
« Je t’ai longtemps attendu, me demandant si tu reviendrais. Je comprends pourquoi désormais. »
Barkalya s’inclina, puis se redressa. Au milieu de la dureté de ses traits glacials, on discernait du respect. Beaucoup de respect.
« Me considérerais-tu encore comme ton maître ? Je te sens pourtant détentrice de pouvoir qui dépasse de loin les miens, qui dépasse de loin tout chasseur de démons. Pourquoi es-tu revenu ? Pourquoi rendre une telle visite à ton vieux maître ? »
Elle attendit un instant avant de lui répondre, avec l’écho morbide qu’étais désormais sa voix. Le maître ne cilla pourtant pas. Pas plus qu’il n’avait eu l’air d’être surpris de la froide aura émanant de l’elfe.
« Je croyais avoir laissé quelque chose ici… Une part de mon existence. Je m’en suis rendu compte dans de drôle de circonstances, une situation presque aussi cocasse que ma propre mort. Pourtant, cela est loin d’être une farce. Je sens en moi une pulsion que je ne peux refréner, et elle me dit qu’il était temps que je retourne auprès de celui qui m’a donné quelque chose. Quelque chose qui me définit aussi bien dans cette vie que dans l’autre. Je suis venu pour avoir une réponse à cela, même si je pense que je devrais la trouver moi-même, je sais que je devais revenir. Au moins pour revoir celui qui m’a tant appris. »
L’autre sourit, se releva, et se retourna vers l’elfe mort vivante. Lui aussi était un elfe, quoique plus grand, et à la stature visiblement plus athlétique. Ses cheveux attachés en une queue de cheval, et ses yeux barrés d’un bandeau noir.
C’était vrai, Barkalya avait changé. Ses cheveux étaient devenus blancs, ses yeux avaient hérités d’un éclat morbide. Mais bien que l’elfe aveugle n’eut pu voir ces changements, ils les devinaient. L’aura que dégageait la femme elfe avait profondément changé, et elle avait semblé avoir vieillît de plusieurs milliers d’années depuis qu’il l’avait vu pour la dernière fois. La mort avait été la pire des expériences, et elle en était revenue.
« Je n’ai jamais été ton maître, Barkalya. Tu aurais très bien pu tout apprendre sans moi. Je ne t’ai donné qu’une chose, et tu la porte en ce moment même, et pour le reste de ton existence. Ce tatouage fut la seule chose que je fus à même de vraiment te donner. Pour le reste, c’est ton potentiel qui t’as guidé, bien plus que je ne l’ai fait. Tu t’es montré prometteuse et talentueuse, Et tu aurais grandement mérité pleinement le fait d’être une chasseresse de démons à part entière, si tu avais seulement terminé ta formation.
Barkalya baissa la tête. Ces souvenirs, bien que lointains, lui laissaient un goût amer. Elle se souvenait avoir été rappelée en Azeroth au service du peuple de Darnassus, son affectation militaire en Outreterre étant arrivée à son terme.
- Vous m’avez pourtant montré la voie. A l’époque, je… Je n’étais même pas sûre de moi. J’ai émis le souhait de devenir chasseresse, et vous m’avez guidé. Je sentais que cette voie m’appelait, et vous m’y avez conduis. Je n’aurais pas valu grand-chose sans votre enseignement et vos techniques.
L’elfe aveugle sourit légèrement à ces paroles. Barkalya avait toujours été d’une nature modeste, se sous-estimant souvent…
- Tu n’arrives toujours pas à prendre une forme de démon, je me trompe ?
Barkalya baissa la tête. Elle n’était pas venu pour ça, mais elle se sentait mal. Elle n’avait jamais réussi à se transformer en démon, ni avant ni après son entrainement.
- Vous avez raison. Mais je n’ai jamais terminé ma formation, je n’ai jamais donné ma vue et…
- Tu n’as pas besoin de cela, Barkalya. Je vois bien que tu as changé. Je sais que tu es capable de percevoir le mal et la magie simplement en fermant les yeux. Sacrifier tes yeux, même rituellement, ne t’aurais pas apporté grand-chose. Je te parle, moi, du fait que tu ne te sois toujours pas transformé, malgré le fait que tes pouvoirs te le permettent largement.
- Je… Je ne suis pas prête. Et je ne suis plus une chasseresse…
- Tu l’es Barkalya, dans cette vie ou dans l’autre. Le tatouage que tu portes en est la preuve, et tu ne serais pas venu habillée ainsi dans le cas contraire. Ces lames que tu portes sont celle de chasseur de démons, et tu es en accord avec elle, que tu le nies ou pas. La raison pour laquelle tu ne peux toujours pas te transformer est que tu ne te considères pas de la bonne manière.
- Mais… Que voulez-vous dire ?
- Tu as une piètre opinion de toi-même, Barkalya. Tu te prends toit même en pitié. Tu ne devrais pas. Ton état ne change rien, tu es toi-même, il me semblait te l’avoir pourtant appris autrefois.
- Alors j’ai changé. Ce que vous me dites est plus facile à dire qu’à faire. C’est moi qui suis dans ce corps, ce corps que j’abandonnerais volontiers, malgré toute sa puissance, pour retrouver la seule vie que je menais avant !
- Ruminer le passé ne sert à rien. Tu l’as pourtant souvent répété.
- Je…
Barkalya ne savais plus quoi dire. Son maître avait raison. Sur toute la ligne.
- Tu le peux. Tu peux me croire. Je le « vois ».
- Je… Je ne veux pas.
Cette fois, l’elfe aveugle haussa un sourcil, visiblement surpris.
- Ah non ? Et pourquoi ?
La Chevalier de la Mort eut un rire lugubre et sombre, mais profondément triste.
- Vous me voyez telle que je suis. Alors pourquoi ne comprenez-vous pas que je ne veux pas m’éloigner plus de ce que je suis, ou plutôt de ce que je devrais être ? Je suis déjà une abomination, un monstre… Je ne veux pas. Je ne veux pas m’éloigner encore davantage de moi-même en reprenant une nature démoniaque.
- C’est ton choix. Même si je crains que tu puisses changer d’avis prématurément… Enfin. Tu es revenu me voir, après tant d’années, je suppose que je devrais plutôt semblé heureux. Viens, assis toi. Racontes moi ce qui t’es arrivé, depuis tout ce temps.
La mort-vivante hésita un instant, puis s’assit au côté de son maître. Altruis l’avait toujours accompagné dans sa formation, et il continuerait. Elle s’en réjouissait. Elle commença son récit.
Ireese- Timide
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Re: La Mort n'est qu'un passage... (BG Barkalya)
- Spoiler:
Les terres dévastées de la péninsule des flammes infernales défilait rapidement, tandis que le drake du néant volait à bonne allure vers la Porte des Ténèbres. Celle qui le montait était pensive, toujours dans ses habits dont on reconnaissait immédiatement l’attitude d’une chasseresse de démons.
Barkalya aimait voler. L’altitude lui plaisait, et elle avait l’impression de pouvoir penser tranquillement, plutôt qu’aux choses qui la tracassaient en général. Elle pensait toujours, mais paisiblement. Elle ne savait toujours pas pourquoi elle était revenue, mais elle en retirait une certaine satisfaction, comme le fait d’avoir accompli un but, un achèvement personnel. Et pour elle, c’était l’essentiel. Elle se sentit plus libre d’un coup, et soupira de soulagement, un réflexe qui ne lui ressemblait pas du tout, et qui l’a surpris elle-même. Sans doute une habitude de son vivant. Après tout, certains Chevalier réanimés essayaient de respirer juste après leurs réanimations. Faisant peu de cas de cela, elle continua son voyage, alors que Kazastrasz filait vers la Porte des Ténèbres. Elle était désormais pressée de rentrer dans le monde qui l’avait vu naître et renaitre.
La route était longue jusqu’à Gilneas, et elle avait décidé de s’arrêter. Le Bois de la Pénombre lui convenait très bien. Un endroit pour elle chargé de souvenir. De bons souvenirs, qu’elle était heureuse d’avoir vécu, lui rappelant que cette existence valait tout de même parfois la peine d’être vécu. Même si les bois sombres ne paraissaient pas vraiment accueillants, Barkalya trouvait cet endroit apaisant. Ces bois avait été chez elle pendant trois ans. Une période qu’elle trouvait trop courte, mais ô combien merveilleuse. Pendant qu’elle laissait son drake se reposer et chercher de quoi se nourrir, Barkalya s’aventura dans les bois.
L’elfe sentait l’herbe fraîche sous ses pieds, le murmure du vent dans les feuilles des arbres. Elle s’arrêta, et pendant un très court instant, elle se sentit vivante. Et ce cadeau la n’avait pas de prix. Apaisée, elle continua son chemin.
Rien n’avait changé. Seul l’état de délabrement de la maison montrait qu’elle avait été abandonnée depuis quelques années. Et l’elfe morte sourit en arrivant sur le perron de la maisonnée. Les souvenirs ressurgissaient. Elle poussa la porte fermée qui reposait sur deux gonds rouillés. Elle coulissa en grinçant sinistrement, découvrant l’intérieur.
Beaucoup de poussière reposait dans la pièce. Deux chaises étaient renversées en couverte de toile d’araignée. Sur la table, placée dans un coin, une épaisse couche de poussière recouvrait le bois et deux livres. Barkalya n’eut besoin que d’un regard pour les reconnaître. L’un était un recueil d’histoire épiques, et pour la plupart vraies, qu’elle lisait à Rayse avant qu’il s’endorme. Un rôle qu’elle remplissait avec joie, contente de pouvoir faire plaisir à son protéger, qui la considérait comme sa mère, depuis qu’il avait perdu ses parents à cause d’une attaque de worgen. Une triste affaire, la perte énorme de chose qu’elle ne connaissait que trop bien.
L’autre livre était un ouvrage plus petit que l’imposant volume. Il s’agissait pour la plupart de réflexions et de pensées sur la Lumière, rédigée par le Haut Général Abendis, la fille de l’un des fondateurs de la Croisade écarlate, et meneuse de l’assaut. Barkalya ne savait même pas pourquoi elle avait gardé avec elle ce qu’elle appelait un « ramassis de conneries », lorsque le jeune garçon qui l’idolâtrait presque lui demandait de quoi il s’agissait. Elle l’avait de temps en temps surprit à lire ce maudit bouquin, et avait préféré lui expliquer précisément de quoi il retournait, plutôt qu’il se laisse bercer par des illusions de monde pure bercer par les idéaux de la Lumière selon la Croisade. Elle lui avait expliqué ce qu’elle était, ce que les « élus de la Lumière » pensaient des gens comme elle, la réelle vision de leur utopie, et ce qu’ils perpétraient au nom du Bien. Le garçon comprit tout cela. Plus facilement qu’elle ne l’aurait pensé. Et le fait de lui avoir expliqué ce qu’elle était n’avoir rien changé à l’amour qu’il lui portait. Barkalya était désormais sa seule famille, et elle l’aimait, qu’elle soit morte ou vivante, sombre ou lumineuse. Et ce sentiment était réciproque. Au fond d’elle, elle savait que d’une certaine manière, Rayse était le fils qu’elle n’avait jamais pu avoir. Elle se sentait simplement triste de ne pas avoir pu profiter de lui pendant qu’elle était vivante. Le destin en avait voulu autrement.
Au fil des semaines, des mois, les deux compagnons de misères se rapprochaient de plus en plus. De froide, Barkalya devint chaleureuse et ouverte. De timide et renfermé, Rayse s’ouvrit et appris à se connaitre lui-même. Elle l’avait entrainé, fait subir les pires exercices pour pousser à bout son mental et son physique pour faire de lui un guerrier, selon les souhaits du jeune homme. Et bien qu’il souffrit souvent au cours de ses entrainements, il était heureux. Tout comme elle. C’était lui qui l’avait rattaché à cette existence, cette vie dont elle ne prenait plus de plaisir. Ce garçon l’avait sauvé. En souriant, Barkalya continua de détailler la pièce.
Plus loin, un lit était placé contre un mur. Le matelas était désormais percé et mité, l’oreiller vide de plumes. De profondes griffures avaient laissé leur marques dans le bois du mur près du lit, souvenir du jeune worgen ayant encore du mal à maitriser ses instinct et sa transformation. Il s’agissait du seul lit présent. L’elfe ne dormait pas. Elle se souvenait avoir passé plusieurs nuit à regarder dormir son protégé, parfois paisiblement, et lui apportant son étreinte lorsque cela n’allait pas. Les bras de l’elfe étaient glacés, mais cela semblait pourtant apaiser le garçon. L’étreinte maternelle que lui prodiguait le Chevalier de la Mort suffisait à calmer tous ses problèmes et soucis, et elle était heureuse de pouvoir l’apaiser ainsi. Cela lui suffisait.
Deux taches sombres étaient incrustées sur le sol un peu plus loin. Elle se souvenait que le petit avait voulu essayer d’affuter les lames que lui avait prêtées Barkalya pour l’entrainer. Il s’était coupé en ripant sur le tranchant. Une large entaille était apparu sur sa paume, et le sang avait coulé. L’elfe se souvenait bien que Rayse s’était retenu du mieux qu’il avait pu, mais n’avait pas réussi à empêcher les larmes de lui monter aux yeux. Elle avait jeté un petit coup d’œil à sa main ensanglanté, et l’avait fait calmement asseoir sur son lit. Elle s’était mis à genou devant lui, et avait léché tout le sang de la plaie et qui avait coulé par la suite. Le petit avait semblé au début surpris, puis s’était laisser totalement faire, voyant que cela le soulageait beaucoup. Lorsqu’elle eut fini, l’elfe avait regardé le jeune homme droit dans les yeux, et l’avait serré contre elle. Cela avait duré un moment, puis elle s’était retirée, lui disant simplement de faire attention, et lui montrant comment faire pour ne pas se blesser de cette manière. Elle souriait toujours en se remémorant cela.
Divers autres choses était dans la pièce, une cruche maintenant brisée, une chaise fracassée, une petite balle en cuir… Chacun de ses objets revêtaient pour Barkalya l’apparence d’un souvenir, d’un instant dont elle se rappelait comme si c’était hier. Elle resta encore un moment dans la minuscule maison, avant de sortir, les yeux fermés. La nostalgie la frappait, mais elle était heureuse d’avoir revécut tous ces moments. Et elle avait hâte que cela puisse recommencer. Lorsque Rayse reviendrait, elle voulait que cela puisse être pour toujours. Le bonheur qu’il lui avait apporté était toujours là, et elle serait toujours prête. N’importe quand, lorsqu’il viendrait la trouver. L’elfe reprit lentement le chemin qui l’avait conduit ici, retourna vers l’endroit où un autre compagnon l’attendait.
Ils reprirent la route de Gilneas, pour ne plus s’arrêter. Sur le drake, Barkalya resserra les sangles de son harnais qu’elle portait sur le torse. Elle effleura légèrement ensuite les lames de ses glaives de chasseurs de démons, et eut l’impression d’avoir touché une partie de son corps. Elle reprit les rênes, avec un sentiment d’être rassurée, et contente d’être encore elle-même.
Volant fasse au soleil couchant au-dessus de la cime des arbres, Barkalya effleure la poche où se trouve la lettre de Rayse, et sourit pour elle-même.
Ireese- Timide
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